Page:Elder - Le Peuple de la mer.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les barques et les roches, tandis que l’horizon s’exhaussait vers l’astre rouge, comme un peuple entier soulevé vers son dieu.

De la jetée, Jean-Baptiste assistait au prodige sans l’admirer. Les gens de mer ne s’émerveillent point des aspects du temps ; ils les jugent. Sans doute, ils sentent confusément leur nature, puisqu’ils l’ont mise dans des airs et des couplets. Mais le sentiment de leurs chansons est surtout la résignation des vaincus, et quand ils regardent l’Ennemie, c’est pour la pénétrer au travers de sa face.

Et Jean-Baptiste se réjouissait parce qu’il voyait du vent dans le couchant écarlate.