la plus souple et une érudition consommée dans l’art de l’escrime.
Nous devons pourtant à la vérité de déclarer ici que Duclos n’eut jamais aucun maître, et lorsque Salmon, Mamesson et autres professeurs d’armes distingués lui proposèrent de lui communiquer leurs principes, toujours il refusa leurs offres, toujours il dédaigna leur secours, et il disait : « Si j’ai le malheur de tuer jamais mon semblable, je ne veux pas du moins qu’il soit dit que je l’ai appris. »
Paris et Bordeaux n’en admirèrent pas moins ses ressources presque magiques dans le maniement de quelque arme que ce fût.
Il posait un chapeau par terre, y appliquait un fragment de papier, perceptible à peine à quarante pas, tirait le pistolet à cette distance, et le papier ne se retrouvait jamais.
Lui survenait-il un duel, il priait sa maîtresse avec cet admirable sang-froid qui l’abandonnait rarement, de le faire suivre par sa voiture, afin que les secours les plus prompts pussent être prodigués à celui des deux qui serait blessé.
Mais un des traits les plus caractéristiques de cet homme mystérieux est celui qu’on va lire.
Un jour il s’était battu, avait été blessé, et