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Page:Eliçagaray - L’Homme à la longue barbe.djvu/27

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cueillent avec des huées. Dire que le Superbe se conduisit comme les autres, c’est ce que j’ignore, c’est ce qu’il nia ; toujours est-il qu’il se trouvait au parquet avec les perturbateurs, et qu’on ne manqua pas de le ranger de ce nombre.

Lannes, comme on le pense, devint furieux, et attacha trop d’importance à ce qu’il était de sa dignité de mépriser ; on fit avancer les basques, et les jeunes écervelés qui n’avaient pas craint d’insulter le Brave des Braves par une grossière équivoque, furent enveloppés et conduits à la prison de la commune. M. l’ex-garde-des-sceaux, ministre de la justice, comte de Peyronnet, l’ex-grand homme, en un mot, figurait alors avec son ami le Superbe parmi les délinquans.

La maîtresse de ce dernier, surprise, inquiète de ne pas le voir rentrer à l’heure indiquée, court chez la directrice du théâtre, qui lui apprend la mésaventure de son amant, en y ajoutant cette circonstance : « Que le commissaire, qui redoutait le Superbe, l’avait conjuré, au moment de l’arrêter, de ne pas le compromettre en faisant résistance ; que Duclos, par égard, l’avait juré, avait tenu sa parole et s’était laissé conduire. »

Le lendemain elle vole à la prison, et embrasse