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m’arrivent ne sont plus si grands depuis que tu t’intéresses à moi. Si je suis assez heureux pour sortir, m’enverrait-on au bout du monde, je te rejoindrai pour te donner des marques de l’attachement que j’ai toujours eu pour toi. Ma bonne mère a pris soin de m’instruire de l’état où t’a mise ma détention. Je suis sensible à sa bonté, mais je le suis bien plus à ta maladie. Si je puis t’engager à prendre le mal qui m’arrive avec la fermeté de ton caractère ordinaire, je t’invite plus particulièrement, au nom de l’amitié et de l’amour, à cesser tes inquiétudes, sinon je ne cesserai jamais de dire que je suis la Source de tous tes maux.

Tu dois avoir reçu une lettre de moi, dans laquelle je t’annonce le départ de mon ami pour Brest, il a accepté une place sur l’escadre pour être auprès du ministre qui commande l’escadre. Il m’a assuré qu’il ne négligerait rien pour me servir ; sans doute qu’il a été contrarié, car je n’ai reçu aucune nouvelle, et j’ai appris le départ de l’escadre ; je ne le soupçonne pas, connaissant son cœur, mais j’imagine qu’il n’a pas pu.

Il faut, ma bonne, que tu presses V***, pour qu’il agisse et fasse agir auprès du ministre de la police, qui me laisserait, autrement, détenu