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Page:Eliçagaray - L’Homme à la longue barbe.djvu/62

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cule, ce même œil de sang… ; c’était toujours le Superbe, à part les haillons… ; c’était

L’homme à la longue barbe errant dans le Palais,


comme l’ont appelé les chantres harmonieux de Napoléon.

Il me reconnut aussi. Le jour tomba ; je lui fis un signe ; il me suivit dans le jardin et m’adressa la parole.

« Comment ! vous ne me fuyez pas aussi, me dit-il d’un ton farouche ?

— Non. Pourquoi ?

— Que sais-je ? Pourquoi les autres me fuyent-ils ?

— Vous connaissez les hommes, lui répondis-je ; ces… vêtemens…

— Vous alliez dire ces haillons, interrompit-il en se contemplant.

— En effet, repris-je, et c’est ce qui m’étonne. Il me semblait qu’avec la fortune de vos tantes… Je ne vous cache pas que dans le monde on attribue à une tout autre cause qu’à la misère l’état où vous êtes réduit…, où vous vous réduisez, dit-on…, et la persévérance avec laquelle depuis long-temps….