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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/123

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LA CONVERSION DE JEANNE

heures du soir M. Tryan fut rentré dans sa petite chambre d’étude et en eut fermé la porte à clef, il se jeta sur le fauteuil devant son bureau et, sans s’occuper des papiers qui s’y trouvaient posés, pencha la tête sur ses mains et soupira profondément.

Il en est souvent ainsi, je pense, dans cette vie. Tandis que nous discutons sur la carrière d’un homme, parlant de ses méprises, blâmant son impétuosité et définissant ses opinions — « il est Évangéliste et à idées étroites », ou « Latitudinaire et Panthéiste », ou « Anglican et formaliste », — cet homme, dans sa solitude, verse des larmes parce que son sacrifice lui est pénible, parce que la force et la patience lui manquent pour exprimer le mot difficile et pour accomplir l’acte difficile.