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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/201

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LA CONVERSION DE JEANNE

paresseux, et personne ne me traitera de paresseux. Je sais bien pourquoi vous me donnez des gages : c’est pour faire ce que vous ne trouverez pas beaucoup d’hommes pour faire.

— Comment, impudent gredin, dit Dempster en montant dans le cabriolet, est-ce que vous croyez que vous m’êtes nécessaire ? Comme si l’on ne pouvait pas trouver tous les jours un imbécile de porteur d’eau comme vous. Cherchez un autre maître qui vous paye pour ne pas faire ce qu’on vous commande. »

Le sang de Dawes était suffisamment enflammé. « Je chercherai un autre maître qui ait une meilleure réputation que celle d’un ivrogne, d’un menteur et d’un fou furieux : je n’aurai pas à aller loin pour cela. »

Dempster, furieux, saisit le fouet pour en frapper Dawes à travers les épaules : « Prenez ça, coquin, et allez au diable ! »

Dawes se retournait justement, les guides à la main, quand le coup de fouet partit et le cingla à travers le visage. Les lèvres blanches, il dit : « Je vous appellerai en justice pour ça, tout procureur que vous êtes », et il jeta les guides sur le dos du cheval.

Dempster se pencha en avant, les saisit et partit.

« Tiens, voilà votre ami Dempster qui va de nouveau en cabriolet sans son garçon, dit M. Luke Byles, qui causait avec M. Budd dans