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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/222

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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

surprissent. Tranquillement elle fit un paquet de vêtements, dit à sa domestique qu’elle ne rentrerait pas cette nuit, et suivit en silence Mme Pettifer.

Quand elles entrèrent au parloir, Jeanne, épuisée, s’était endormie dans un fauteuil. Le bruit de la porte qui s’ouvrait la réveilla, et elle regardait autour d’elle d’un air étonné, quand Mme Raynor s’approcha et lui dit : « C’est votre mère, Jeanne.

— Mère, ma chère mère ! s’écria Jeanne en l’étreignant. Je n’ai pas été pour vous une enfant bonne et tendre ; mais je veux l’être désormais ; je ne veux plus vous chagriner. »

Le calme avec lequel la vieille dame avait supporté sa peine céda à la joie que lui causèrent ces paroles, et elle fondit en larmes.