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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/274

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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

Dempster, pour voir si vous pourrez en trouver une de Poole au sujet de l’hypothèque sur ses maisons de Dingley. Cela vaudrait vingt livres ; je ne sais où elle peut être, si elle n’est pas avec ses lettres dans le bureau. Je l’ai cherchée partout à l’étude. Je vous quitte ; mais je reviendrai demain, si vous voulez avoir la bonté de chercher. »

Jeanne dit qu’elle allait s’occuper tout de suite de la chose et entra dans la maison avec M. Pittman. Cette recherche devrait prendre quelque temps ; elle lui dit adieu et alla aussitôt au bureau, qui était dans une petite chambre du fond, où Dempster écrivait quelquefois des lettres et recevait les gens qui venaient lui parler d’affaires, en dehors des heures de l’étude. Elle avait examiné plus d’une fois ce que contenait le bureau ; mais ce jour-là, en remuant le dernier paquet de lettres, elle vit ce qu’elle n’avait jamais remarqué auparavant, une petite entaille dans le bois en forme d’ongle, évidemment comme moyen de pousser de côté le fond mobile du compartiment. Elle n’avait encore rien trouvé de semblable à la lettre que M. Pittman lui avait décrite — peut-être y avait-il encore des lettres derrière cette séparation. Elle la repoussa aussitôt et vit — non des lettres, mais un flacon à moitié rempli d’eau-de-vie blanche, boisson habituelle de Dempster.

Un désir impétueux agita tout le corps de