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Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/74

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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

CHAPITRE V

Il était neuf heures et demie du matin. Les toits et les girouettes de Milby étaient déjà réchauffés par le soleil de l’été. Les cloches sonnaient, et dans bien des familles se manifestait la sensation particulière au dimanche, résultant surtout de ce que les jeunes filles étaient descendues déjeuner dans leur plus jolie robe et les cheveux arrangés d’une façon spéciale. Car ce n’était pas dimanche, mais mercredi ; et, quoique l’évêque dût procéder à une confirmation et décider s’il y aurait ou non un service du dimanche soir à Milby, les rayons du soleil avaient leur aspect ordinaire des jours ouvriers pour les faneurs déjà depuis longtemps au travail dans les prés, et pour les tisserands occupés à « monter » leur « pièce » de la semaine. L’idée que c’était un dimanche était des plus positives chez de jeunes personnes comme Mlle Phipps, qui accompagnerait sa jeune sœur à la confirmation et devait, à cette intéressante occasion, se coiffer d’un « délicieux