Page:Eliot - Middlemarch, volume 2.djvu/361

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ainsi, si bon lui semble, mais, je dis, moi, que vous ne me ferez pas dire comme Fletcher.

— Mais il y a encore autre chose de plus important à considérer que l’argent, remarqua le vitrier. Il y a ce pauvre malheureux qui est mort et enterré. Autant que j’en puis juger, il avait dû connaître des jours où il était un gentleman, et un autre gentleman que Bulstrode !

— Un autre gentleman ! Je puis le garantir, dit mistress Dollop, et un homme autrement beau de sa personne d’après ce que je sais. Comme me le disait M. Baldwin, le collecteur d’impôts, debout à la place même où vous êtes assis, tout l’argent avec lequel Bulstrode est arrivé dans cette ville, c’est de l’argent volé et escroqué. Eh bien ! monsieur Baldwin, vous ne m’apprenez rien, lui ai-je répondu : cela me retourne le sang de le voir, depuis qu’il est venu ici dans Slaughter-Lane pour acheter cette maison au-dessus de ma tête. Les gens ne regardent seulement pas la couleur de la cuve à pétrir, et ils vous fixent, comme s’ils voulaient voir dans votre épine dorsale pour rien du tout. Voilà ce que j’ai dit, et M. Baldwin peut m’en rendre témoignage.

— Et c’est aussi absolument exact, ajouta M. Crabbe, car, d’après ce qu’on sait, ce Raffles, comme on l’appelle, était un homme vigoureux et aux fraîches couleurs comme on aime à en voir, et de la meilleure compagnie, bien qu’il ne soit que trop certain qu’il repose mort dans le cimetière de Lowick, et, autant que j’en puis juger, il y a des gens qui pourraient en dire plus long sur la manière dont il y est allé.

— Je veux bien vous croire, s’écria mistress Dollop. Quand un homme a été attiré dans une maison isolée et que ceux qui peuvent payer des hôpitaux et des gardes-malades pour la moitié du pays s’arrangent pour veiller eux-mêmes jour et nuit, ne permettant à personne d’approcher, sauf à un docteur qui est réputé pour ne reculer devant rien,