Page:Eliot - Silas Marner.djvu/262

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juste assez pour que vous ayez un plant de fleurs ou deux. En outre, il me serait facile de donner un petit coup de bêche le matin, avant de me mettre au métier. Pourquoi ne m’avez-vous pas dit plus tôt que vous désiriez un bout de jardin ?

— Je puis vous bêcher cela, moi, maître Marner, » dit le jeune homme au costume de futaine, qui était arrivé à côté d’Eppie, et se mêlait à la conversation sans s’inquiéter des formalités, « Ge sera un amusement pour moi après avoir fini ma journée, ou à n’importe quel moment perdu quand l’ouvrage n’ira pas. Je vous apporterai de la terre du jardin de M. Cass. Il me le permettra volontiers.

— Oh, Aaron ! mon garçon, vous êtes donc là ? dit Silas ; je ne m’en étais pas aperçu ; car, lorsque Eppie est en train de parler de quelque chose, je suis tout absorbé par ce qu’elle dit. Eh bien, si vous pouviez m’aider à bêcher, nous arriverions à lui faire un bout de jardin d’autant plus vite.

— Alors, si cela vous est agréable, dit Aaron, je viendrai aux Carrières cette après-midi. Nous nous entendrons au sujet du terrain qu’il faut enclore, et je me lèverai une heure plus tôt demain matin pour commencer le travail.

— Mais, à la condition que vous me promettiez de ne pas vous donner la peine de bêcher, papa, dit Eppie. Car je n’en aurais pas parlé, ajouta-t-elle, d’un air à moitié réservé et à moitié fripon, si Mme Winthrop n’avait pas dit qu’Aaron aurait la bonté de…