Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne toucherais plus un pinceau. Stéphane est fou. Depuis un mois, je vais mieux que jamais. Ce n’est rien… un éblouissement.

Suzanne s’était dressée :

— Repose-toi, dit-elle.

Roland lui prit les mains :

— Tu es bonne autant que tu es belle.

Et il la fit asseoir auprès de lui, sur un divan, en face de la haute cheminée Louis XIV, où pétillait encore la dernière flambée du printemps.

— Je t’aime, disait-il doucement, et je te remercie de me laisser te le dire, malgré mes cheveux gris. Depuis quinze ans, j’étais seul avec ma pauvre Blanche. Tu as rendu la vie à mon foyer désert ; tu as été la sœur de ma fille… Merci…