Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/45

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— Je la rencontre un matin, continua-t-il… Elle n’avait pas mangé depuis vingt-quatre heures… Une jolie fille qui meurt de faim à Paris… cela vous étonne ? Il faut vous dire que Suzanne était sage : non pas, certes, par amour de la morale, la fine mouche… mais il y a tant de gobeurs dans le monde des artistes… Elle savait attendre… Être belle et n’avoir pas d’amant, c’est une spéculation comme une autre… Et la preuve, c’est qu’elle lui a réussi. Ce matin-là donc, j’étais allé chez Jacques, qui ne travaillait plus depuis trois mois, sous prétexte qu’il ne trouvait pas de modèle à son goût. Je lui amène la petite. Elle faisait des manières… Enfin elle se déshabille… Jacques se précipite sur sa