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CHAPITRE X

La Paix des Dieux



L’hostilité contre le christianisme, qui fut pendant plusieurs années le sentiment prépondérant de Leconte de Lisle, a son contre-coup sur ses rapports avec les religions en général. On a parlé de son esprit antireligieux : en réalité, tout ce qu’on peut citer à l’appui n’est qu’une sorte de prolongement de l’anti-christianisme.

L’esprit d’où est sortie l’Histoire populaire du christianisme a sensiblement déteint sur un petit écrit de Leconte de Lisle que c’est ici le lieu de citer : c’est une nouvelle hindoue, intitulée Phalya-Mani et publiée dans la République des Lettres[1]. Ce n’est que l’histoire de la princesse Yaso’da, sous d’autres noms, et avec quelques menues modifications : mais la grande différence, c’est qu’à la gaieté amusée d’autrefois en face des bizarreries brahmaniques succède

  1. Cette revue a commencé à paraître en décembre 1875. Phalya-Mani se trouve au tome I, p. 53.