la douceur palpitante des seins. Mais des mains aussitôt repoussèrent les siennes. Une voix affaiblie et mourante disait :
— Oh ! c’est mal… j’avais confiance en vous… Pourquoi me faites-vous regretter ma croyance en votre loyauté ?
— Luce, Luce, je t’aime… Pourquoi me rejeter ? Permets que je sois là, prosterné, adorant, et que mes mains s’attachent à toi. Oh ! je t’en supplie, aie pitié de moi, de ma tendresse qui s’irrite, de mon amour qui s’exaspère. Pourquoi t’effraierais-tu de mes humbles caresses ; Luce, Luce, pitié, je t’aime, je t’adore…
— Non, non, je ne veux pas.
— Vois comme je suis sage et timide. Je me tiens à genoux ; je voudrais simplement te ceindre de mes bras, attirer jusqu’à moi tes cheveux et ta bouche et rester, jusqu’à l’aube ainsi, dans une chaste et virginale étreinte. Luce, viens, viens, je t’aime !
— Non, non. Il faut rentrer dans votre lit, monsieur, et refermer la porte, et dormir, je le veux.
— Non, je ne puis dormir. Tu m’obsèdes et me hantes, et tu pénètres en moi, Luce, oui, tout entière. On dirait que ta chair se fond et s’évapore, et qu’elle vient en moi, ainsi qu’une fumée de baumes ; tes cheveux et tes seins, toi