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Page:Emery - Vierges en fleur, 1902.djvu/329

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XIII

Les jours passaient.

C’était déjà l’automne.

Philbert ne songeait guère à rentrer à Paris.

Depuis la nuit mystérieuse où sa bouche avait puisé à la bouche de Marie-Reine le baiser mystérieux et troublant, la jeune fille semblait éviter toute occasion de se retrouver seule avec le compagnon de sa nocturne promenade sur mer. Cependant, à chaque heure, ils se voyaient, en présence de Mme Mercœur et de sa seconde fille ; leurs regards se rencontraient souvent, échangeaient des caresses, s’accordaient la promesse d’une alliance prochaine.

Un soir, pendant le repas, la mère de Marie-Reine dit au jeune homme :

— Savez-vous, monsieur, que vous êtes un vrai sauvage : je croyais que tout d’abord votre goût pour la solitude se guérirait en une semaine ; et vous êtes toujours ici, paraissant satisfait, heu-