divine, nous fera palpiter de la même délirante joie. Ô Marie, Marie-Reine, je t’aime et suis à toi !
Les lèvres de Philbert cherchèrent, dans l’écume blanche des lingeries amoncelées, les petits pieds de l’adorée. Puis le baiser monta, dans une assomption triomphale, se déploya sur toute la chair pour n’en pas laisser une parcelle qui ne fût étreinte par les lèvres amoureuses. Et le baiser enfin jaillit, plus vif et plus ardent, jusqu’à la bouche de Marie-Reine, qui s’ouvrit pour mêler son exaltation à l’allégresse infinie de l’amant.
Et ce baiser les maria durant toute la nuit. Pas un instant, les bras ne se désenlacèrent, les lèvres ne se détachèrent. Les amants avaient soif d’ivresse inapaisée ; une joie s’éteignait un instant dans leurs chairs, mais une autre aussitôt s’avivait et flambait.
Marie fermait les yeux…
— Oh ! murmura Philbert, ouvre-les moi ; je veux, je veux les voir encore, tes chers yeux ! Oui, les voir, si profonds, et si pleins de tendresse ; oui les voir, à l’instant des suprêmes liesses, pour que pénètre en moi leur rayon, leur amour…
Et les yeux dans les yeux, ils s’unissaient, leurs dents s’acharnaient doucement à s’entre-