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Page:Emile Zola - La Conquête de Plassans.djvu/146

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LES ROUGON-MACQUART.

journée… Vois-tu, l’abbé est peut-être un brave homme ; mais ces Trouche, je les sens accroupis derrière leurs rideaux comme des loups à l’affût. Je parie que si l’abbé ne les empêchait pas, ils descendraient la nuit par la fenêtre pour me voler mes poires… Essuie tes yeux, ma bonne ; sois sûre qu’ils se régalent de nos querelles. Ce n’est pas une raison, parce qu’ils sont la cause du départ de l’enfant, pour leur montrer le mal que ce départ nous fait à tous les deux.

Sa voix s’attendrissait, il était près lui-même de sangloter. Marthe, navrée, touchée au cœur par ses dernières paroles, allait se jeter dans ses bras. Mais ils eurent peur d’être vus, ils sentirent comme un obstacle entre eux. Alors, ils se séparèrent ; tandis que les yeux d’Olympe luisaient toujours, entre les deux rideaux rouges.