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Page:Emile Zola - La Conquête de Plassans.djvu/147

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XI


Un matin, l’abbé Bourrette arriva, la face bouleversée. Il aperçut Marthe sur le perron, il vint lui serrer les mains, en balbutiant :

— Ce pauvre Compan, c’est fini, il se meurt… Je vais monter, il faut que je voie Faujas tout de suite.

Et quand Marthe lui eut montré le prêtre, qui, selon son habitude, se promenait au fond du jardin, en lisant son bréviaire, il courut à lui, fléchissant sur ses jambes courtes. Il voulut parler, lui apprendre la fâcheuse nouvelle ; mais la douleur l’étrangla, il ne put que se jeter à son cou, la gorge pleine de sanglots.

— Eh bien ! qu’ont-ils donc, les deux abbés ? demanda Mouret, qui se hâta de sortir de la salle à manger.

— Il paraît que le curé de Saint-Saturnin est à la mort, répondit Marthe très-émue.

Mouret fit une moue de surprise. Il rentra, murmurant :

— Bah ! ce brave Bourrette se consolera demain, lorsqu’on