XX
L’abbé Faujas posa la main sur l’épaule de Marthe.
— Que faites-vous là ? demanda-t-il. Pourquoi n’êtes-vous pas allée vous coucher ?… Je vous avais défendu de m’attendre.
Elle s’éveilla comme en sursaut. Elle balbutia :
— Je croyais que vous rentreriez de meilleure heure. Je me suis endormie… Rose a dû faire du thé.
Mais le prêtre, appelant la cuisinière, la gronda de ne pas avoir forcé sa maîtresse à se coucher. Il lui parlait sur un ton de commandement, ne souffrant pas de réplique.
— Rose, donnez le thé à monsieur le curé, dit Marthe.
— Eh ! je n’ai pas besoin de thé ! s’écria-t-il en se fâchant. Couchez-vous tout de suite. C’est ridicule. Je ne suis plus mon maître… Rose, éclairez-moi.
La cuisinière l’accompagna jusqu’au pied de l’escalier.
— Monsieur le curé sait bien qu’il n’y a pas de ma faute, disait-elle. Madame est bien drôle. Toute malade qu’elle est, elle ne peut pas rester une heure dans sa chambre. Il faut qu’elle aille, qu’elle vienne, qu’elle s’essouffle, qu’elle