Page:Emile Zola - Le Docteur Pascal.djvu/77

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des larmes, quand ils se dérangeaient pour vous faire une visite ! Ce n’était guère poli. Puis, il revint à Maxime et à Charles.

— Enfin, mon neveu, vous le voyez, votre gamin. N’est-ce pas qu’il est joli et qu’il vous fait honneur tout de même ?

Félicité se hâta d’intervenir, très mécontente de la façon dont tournaient les choses, n’ayant plus que la hâte de s’en aller.

— C’est sûrement un bel enfant, et qui est moins en retard qu’on ne croit. Regarde donc comme il est adroit de ses mains… Et tu verras, lorsque tu l’auras dégourdi, à Paris, n’est-ce pas ? autrement que nous n’avons pu le faire à Plassans.

— Sans doute, sans doute, murmura Maxime. Je ne dis pas non, je vais y réfléchir.

Il restait embarrassé, il ajouta :

— Vous comprenez, je ne suis venu que pour le voir… Je ne peux le prendre maintenant, puisque je dois passer un mois à Saint-Gervais. Mais, dès mon retour à Paris, je réfléchirai, je vous écrirai.

Et, tirant sa montre :

— Diable ! cinq heures et demie… Vous savez que, pour rien au monde, je ne veux manquer le train de neuf heures.

— Oui, oui, partons, dit Félicité. Nous n’avons plus rien à faire ici.

Macquart, vainement, s’efforça de les attarder, avec toutes sortes d’histoires. Il contait les jours où Tante Dide bavardait, il affirmait qu’un matin il l’avait trouvée en train de chanter une romance de sa jeunesse. D’ailleurs, lui n’avait pas besoin de la voiture, il ramènerait l’enfant à pied, puisqu’on le lui laissait.

— Embrasse ton papa, mon petit, parce qu’on sait bien