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Page:Emile Zola - Le Rêve.djvu/149

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VII


Le soir du même jour, tout de suite en sortant de table, Angélique se plaignit d’un grand malaise et remonta dans sa chambre. Ses émotions de la matinée, ses luttes contre elle-même, l’avaient anéantie. Elle se coucha immédiatement, elle éclata de nouveau en larmes, la tête enfoncée sous le drap, avec le besoin désespéré de disparaître, de n’être plus.

Les heures s’écoulèrent, la nuit s’était faite, une ardente nuit de juillet, dont la paix lourde entrait par la fenêtre, laissée grande ouverte. Dans le ciel noir luisait un fourmillement d’étoiles. Il devait être près de onze heures, la lune n’allait se lever que vers minuit, à son dernier quartier, amincie déjà.

Et, dans la chambre sombre, Angélique pleurait toujours, d’un flot de pleurs intarissable, lorsqu’un craquement, à sa porte, lui fit lever la tête.

Il y eut un silence, puis une voix, tendrement, l’appela.