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Page:Encyclopédie méthodique - Amusements.djvu/45

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34 AIM AIM


y avoit par hasard quelques particules ferrugineuses dans ce suif & dans celaiton ; car je'crois qu'on peut regarder comme certain que le fer seul, dans son état métallique, est susceptible d'agir, sur l'aimant, & d'être attiré par lui.

La direction du courant magnétique.

Mettez sur un carton un aimant nu, & jettez autour de la limaille de fer ; frappez alors doucement sur le cartori : vous verrez toute cette Timaille s'arránger .-en lignes courbes qui envi. ronneront l'aimant, & qui, se rapprochant comme les méridiens d'une mappemonde, concourront, à ses deux pôles.,. .-

Cette expérience favorise l'opinion de ceu ?qui pensent que les phénomènes magnétiques dépendent d'un fluide qui sort par un des pôles de la pierre, & entre par l'autre, après avoir circulé à î'êntour d'elle.

Des Aimants & du fer.

Mettez deux aimants, ou un aimant & un morceau de. fer sur deux petits bateaux.de liège, que vous ferez nager dans un vase, plein d'eau. Après avoir dirigé le pôle septentrional de l'un yis-à-vis Paustral de l'autre,. [ si ce sont deux aimants, ] abandonnez les deux petits bateaux à eux-mêmes : vous les verrez s'él&cer l'un vers l'autre, le plus fóible faisant le plus de chemin. II en sera Se même si c'est un simple morceau de fer présenté au pple septentrional de l'aimant. Ainsi cette at traction est.réciproque, & l'on peut dire que le fer attire autant l'aimant que l'aimant attire le fer. Au reste cela doit être nécessairement, puisqu'il n'y a point d'action sans réaction, & que cette dernière est toujours égale à la première.

M. Muschenbroek a cherché à reconnoître en quel rapportdécroissoit faction de l'aimant rela.rivement aux distances, & il a cru voir que fa force d'attraction diminue dans uneraison quadruplée, ou comme les quarrës-quarrés des distances. Ainsi, si à une ligne de distance une-particule de fer est attirée avec une force comme, I a 2 lignes, cetteTbrce sera 16 fois, à 3 lignes Si fois, ; à 4 lignes, z'yó fois moindre. Peut-être même cette action diminue-t-elle encore plus rapidement ; car, dans un A'aisiëau de guerre qui est chargé d'uiïe multitude de gros canons de fer,on ne s'apperçoit pas qu'ils agissent sensiblement sur la boussole. Je crois cependant qu'il seroit prudent de les éloigner le plus qu'il est possible.

De la communication de la propriété magnétique.

Le magnétisme, ou la propriété d'attirer léser, de se diriger vers un certain endroit du ciel, n'est


pas teíléínént propre à l'aimant, qu'elle ne se 1 puisse communiquer ; mais on n'a encore trouvé que le fer ou l'acier qui en soitsusceptible. Ôn ne connoissoir, il y a> un demi-siècle, que : l'attouchement même ou la continuité de la présence d'un aimant qui pût produire cet effet. ; mais depuis quelque temps on a trouvé le moyen de rendre un morceau de fer magnétique sans aimant, & même ces aimants artificiels sont sus ceptibles d'une force qu'ont rarement des aimants naturels. On-va-détailler ces différens moyens dans les expériences suivantes.

Manière d'aimanter.

Ayez un aimant armé ou non armé ; passez uit des pieds de l'armure, ou un des pôles, sur une ' lame de fer trempé, comme une lame de couteau } mais en allant toujours du même sens, du milieu^ par exemple, vers lapóinte : après un certain nombre de pareilles frictions .,1a lame de fer se trou' vera aimantée, & attirera comme l'aimant luimême léser qui se trouvera dans sa sphère d'actif vité.

La même chose.arrivera, si on.laisse-pendant long-temps attaché à un aimant un petit morceau .d'acier allongé ; ce. morceau acquerra, par son séjour dans cette situation, la propriété magnétique ; il aura des pôles comme l'aimant ; ensorte que le pôle boréal sera au bout qui étoit contigu au pôle austral de la pierre ; & au Contraire s'il touchoit lë pôle boréal par un bout, ce bout deviendra pôle austral.

Art de construire & d'aimanter les barreaux & faisceaux nécessaires pour communiquer la vertu magnétique aux aimans artificiels.

Faites forger une douzaine de lames d'acier., de huit pouces de longueur, far sept à huit lignes de largeur, & deuxlignës d'épaisseur, c'est-à-. dire, d'elles soient environ du poids.de quatre onces chacune ; dreííëz-ies sur leur longueur,,, & que leurs deux, extrémités soient limées bien., quarrément,-faites les rougir au feu dans tou't leur entier, Se trempez-les sans qu'elles soient .absolument trop dures (1) :

(i) Ces lames étant sujettes à se courber en Jes trempant, il est.essentiel pour parer à cet inconvénient de les-plorjger perpendiculairement.dans l'ean. Si malgré cette précaution quelqu'une venoit à se cour-r beril faudreit les redreficr après les avoir détrempées, & les retremper ensuite de nouveau. Cette attention est : nécessaire, arendu qu'il est important que toutes ces lames, dont on doit composer un faisceau, soient parfaitement join.-es les ur.es contre îes autres. Les Krnes d'Ail emsgnecjuand elles sont bien foiçécs ìéuflìsfac assez bien, quoique cependant-elles ne soient pas de pur acier. ; mais d'un composé de fer & d'acier que les ou-