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Page:Encyclopédie méthodique - Amusements.djvu/44

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AIM AIM 33


acquerra un pôle austral, & le côté austral un pôle boréal.

Une pierre d’aimant, quelque bonne qu’elle soit, à moins qu’elle ne soit très-grosse, soutient à peine quelques livres de fer ; & en général le poids qu’une pierre d’aimant peut porter, est toujours fort au-dessous de son poids propre. Mais l’on est parvenu à lui faire produire un effet beaucoup plus considérable, au moyen de ce que l’on appelle l’armure. Nous allons décrire la manière dont on arme un aimant.

Il faut d’abord donner à son aimant une figuré à peu-près régulière, & l'équarrir sur les côtés où sont les deux pôles, en sorté que ces.deux côtés forment deux plans parallèles. Formez ensuite d’un fer doux, (car l’acier n’est pas aussi bon) deux pièces comme vous voyez dans la fig. 10 pl. 3. dont la branche montante & applatie ait la même hauteur & la même largeur que les faces de l’aimant où se trouvent ses pôles. Ce n’est, au reste, que par beaucoup d’essais qu’on pèut trouver Tépaifleur la plus convenable de cette branche, ainsi que la faillie du pied se son épaisseur. Ces deux pièces doiverit embrasser l’aimant, par les., deux faces où font ses.pôles, les pieds passarit au-dessòus, commè pour Je supporter y & ensuite, on assujettira le. tout dans cette, situation, par des bandes transversales de cuivre qui entoureront l’aimant, & 1, sérieront les branches : montantes de fer contre les.faces des pôles.’'..

On doit.enfin avoir-une pièce de fer doux, de la forme qu’on voit dans-la fig. n, pi. 3. un peu plus longue que n’est la distance des deux,.branches de fer’appliquées aux pôles de l’aimant, se dorit l’épáisseur excède un peu. les faces plates de dessous, les pieds de. l’armure. Quant à la hauteur, il.faut essayerlaplus convenable. Cette pièce sera percée, vers son milieu, d’un trou auquel fera attaché un crochet, pour y suspen ; dre le poids que doit supporter l’aimant. On voit dans la fig. 12. même pi., une pierre armée ; se elle suffiraifans, autre explication., pour en concevoir tout lë méchanisine & l’arrangement.

.XJne pierre étant ainsi armée, soutient un poids incomparablement plus grand que non armée. Ainsi une pierre de z à 3 onces soutiendra par ce moyen yo à 60 onces de fer, c’est-à-dirë vingt à trente fois son poids. _’

Lémery dit avoir vu un aimant de Ia grosseur

fl’urie pomme médiocre, qui portoit 2zlivres.

On en a vu Une qui pesoit environ’n onces,.

& qui portoit jusqu’à 2.8 livres. On en vouloir

. jooolivres. M. de la Cóndamine, de l’académie

royale des sciences —, en póssédoit une qui lui

avoit été donnée par M. de MaUpermis : elle

est, , je crois, celle qui porte le plus grand poids

. Amufemens des Sciences,.

connu. Jene me souviens.plus de ses-dimensions : se de son poidsy qui’n'étoient pas bien consi- : dérablës ; mais je. crois me rappeler lui àvbiriòuï’dire quelle portoit soixante livres.

.’On a.examiné.s’il y a d’autres corps que lê fer qui soient attirés’par l’aimant ; mais il ne.

. paroit pas qu’il y en ait aucun, autre. On lit cependant dans M.’Muschenbroek, qu’on a trouvé que l’aimant agissoit sur une pierre’qu’il appelle lougkneagk ; Nous.ne íçavons ce.que c’est que. cette pierre. C’est probablement —quelque mine de fer où ce métal est peu rninëraiisé.-

II rapporte dans son cours de phyfiaue expéri : mentale, chap. vij, lès essais qu’il a faits sur.beaucoup de matières différentes —, pour s’assurer si elles étoient attirables par l’aimant. If-atrouvé que :, sans aucune preparatiori, —cette pierre attire la totalité.ou beaucoup de parties dans divers ses sortes de fables & terres dont il fait l’énumë-, ration ;’qu’il y eri a plusieurs autres qui ne présentent.des particules attirables en tout pu enpartie a. l’aimant, qu’après avòir-éprouyé faction du feu., en les faisant rougir fe. brûler avec du savon, du charbon ou de ìa graisse ; après qùpij dit-if^ elles font attirables à l’airnant-avée presque autant de force que la limaille de fer : téllës’sont s ajoute-t-il, les terres’dont on fait les briques —,. Se qui deviennent rouges après avoir été brûlées ; différens bols & fables colorés. Il y en à d’autres qui, brûlées de cette manière, ne présentent —. que peu de parties foiblémenf attirables à l’aimant : il en fait aussi uné affez Ipnguê ériUmëration que nous épargnerons au lecteur.

On ne fera-point surpris de cela, si l’on rap-’proche ces deux faits ; le premier, que l’aimant n’attiré, le fer que quand il est dans son état rnétallique,.& qu’il n’a aucune action, sur ce métal lorsque, par le grillage, ori l’a réduit eri : chaux ou en ochrejle second, -que le fer est universellement répandu dans Ta nature’y & qu’il est presque dans tous les corps, plus oú moins éloigné ; de sori état métallique, ou, -Corinne on le verra dans laTuite, plus ou moins privé de son

. phlogiftique. Les corps où if est dans son état métallique, sont en tout oU en partie attira1 bleà l’aimantfans.préparation ; mais dans les autres., lë fer n’est attirable qu’après avoir été brûlé avec des matières grasses, qui lui rendent

son phlogiftique 8c son état métallique.. Telle est.

. uniquement la cause du phénomène dont M. Muschenbroek paroît embarrassé. Il ne l’eût été eri aucune manière, si la chimie lui ayoit été aussifamilière que les autres parties de la physique.

Un navigateur Anglois a-rapporté avoir ob-^ serve-que du fuis tombé sur ; la glace qui couvre i urie boussole, troubloit l’.aigUiile aimantée, se’& que le laiton produisoit, le même estet. Si cette 1 observation est exacte, il faut en conclure qu’4