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Page:Encyclopédie méthodique - Antiquités, T1.djvu/779

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C H E C H E 7ÍT3 mieplaeé parmi les monumens les plu» précieux de ce genre. Le premier, montéjÉfcson cavalier, fut découvert au mois de maj'^761, dans les fouillesd'Herculanum; mais les jambes du cheval_ èc ceîles,du cavalier manquoient, ainsi que le bras droit de celui-ci. On a aussitrouvé la base garnied'argent de ce dernier morceau. Le cheval, représenté au galop Sc appuyé contre un gouvernail, est de la longueur d'environ seize pouces de France (deux palmes de Naples) ; il a les yeux d'argent, une rose du même métal fur le front, attachée à la bride , 8c une tête de Méduse fur le poitrail. La bride est de cuivre. La figure du cavalier, qui ressemble à Alexandre-le-Grand, a pareillement les yeux d'argent : son manteau est attaché fur Tépaule droite avec une agraffe d:argent. II tient de la main gauche le fourreau de son épée, ce qui fait présumer qu'il tenoit Tépéede la main droite, qui manque. Cette figure a environ treize pouces de France ( un palme romain8c dix pouces) de hauteur. L'autre cheval a été trouvé également mutilé 8c fans cavalier. Depuisle téms de cette découverte on a trouvé dansle mêmeendroit un troisième cheval de même grandeur, monté par une Amazone; ce cheval, fondu dans Taction de fauter, repose du poitrail fur un hermès ». « On a quelques médailles de Syracuse 8c d'autres endroits , fur lesquelles il y a des chevauxd'une grande beauté de dessin. L'artiste qui a gravéles trois lettres initiales de son nom, MT©, sousune tête de cheval, fur une belle cornaline du cabinet de Stosch , étoit sûr du succès de son travail8c de Tapprobation des connoisseurs (Des. 'despier. gr. du cab. de Stosch, p. f43. Monum. Ant. ined. p. 138. ). Dans la cour intérieure du palais Colobrano à Naples, on admire une belle tête de cheval antique, attribuée faussementpar Vasari, à Donatello , sculpteur Florentin ». « Je répéterai à cette occasion Tobscrvation quej'ai faite ailleurs (Descr. des pier. gr. du cab. deStofck, p. f70.), savoir, que les anciens artistes n'étoient pas plus d'accord fur le mouvement successif des chevaux, c'est-à-dire, fur leur manière de lever 8c de porter les pieds en avant, que ne le font quelques auteurs modernes qui ont de parlé cette allure. Quelques-uns prétendent (Borel. <feMotu Animal, p. 1. c. XO.Baldinuc. Vite de Pitt. t: z. p. co. ) que les chevaux lèvent les deux jambes de chaque côté en même tems ; & telle estl'allusedes quatre chevaux antiques de'Venise, des chevaux de Castor 8c de Pollux du Capkole, de ceux de Nonius Balbus & de son fils a Portici. D'autres sont persuadés que les chevaux sc Kieuventen ligne diagonale, ou en forme de croix{Magalotti Letteri) ; qu'après avoir levé le pied droit de devant, ils lèvent le pied gauche de derrière ; ce qui est fondé fur Texpérience 8c fur les loix de la méchanique. C'est ainsi que le thevaldeMarc-Aurèl», les quatre chevaux de foa char fur le bas-relief du Capitoíe, 8c ceux «se Titus fur Tare qui porte lé nom de cet empereur, lèvent les pieds ». CHEVAUXdu Soleil. Ovide les nomme Eoûs, Pyroïs, Aéton 8c Phlégon , noms grecs , dont- Tétymologie marque la qualité. Ils sont nommés ailleurs Erythoûs , ou le rouge, ABéón, ou lé lumineux, Lampos, ou lé resplendissant, 8c Philogeus, qui aime la terre; Le premier désigne le lever du soleil, dont les rayons sont alors • rougeâtres ; Actéon marque le tems où ces mêmes rayons, sortis de Tatmosphère, sont plus-clairs vers les neuf ou dix heures du.marin; Lamposfigure le midi, où, la lumière du soleil est dans' toute fa force; 8c Philogeus représente son coucher, lorsqu'il, semble s'approcher de la terre. • CHEVAUXde Mars; Serviusles nomme Demos 8c Phobos, la crainte 8c la terreur. Mais dans : Homère ce sont - là les noms des cochers de Mars, 8c non de ses chevaux. CHEVAUX de Laomédon. Hercule offrit à Laomédon de délivrer Hésione fa fille , moyen- nant un attelage de chevaux que ce prince lui promit. Ces chevaux, disent.lés poètes, étoient si légers, qu'ils marchoient fur les eaux. CHEVAUXd'Enée. Ils étoient, dit Homère, de»la race de ceux que Jupiter donna à 7"ros, ' lorsqu'il lui enleva son fils Ganymède.Anchise,.: à- Tinsçu de Laomédon , eut de la race de ces chevaux, ayant fait mettre dans le haras du roi ses plus- belles jumens , dont il vit naître six; chevaux.Ils étoient parfaitement bien dresséspoúr- Ies batailles, 8c savoient répandre la terreur 8c la fuite dans tous les rangs. CHEVAUX d'Achille. W étoient immortels , dit Homère, ayant été engendrés par le Zéphirc 8c par la harpye Podarge, & se nonunoient Balios 8c Xantos. Voyt^ ces mots. CHEVAUXde Rhésus. Voyei RHÉSUS. CHEVALde Troye. Les Grecs, dit Virgile , lassés d'un siège qui duroit depuis dix années, fans espérance d'en voir la fin, eurent recours' à un stratagème. Ils s'avisèrent de construire , ' suivant les leçons de Pallas, un cheval énorme, haut comme une montagne, composé deplanches de sapin artistement jointes, ensemble; 8c ayant enfermé dans ses vastes,fUncs un grand nombre de guerriers , ils publièrent que c'étoit une offrande qu'ils consacraient à Minerve pour obtenir un heureux retour, 8c pour remplacer le Palladium de Troye qu'ils avoient enlevé. Les Troyens donnèrent dans le piège 5 & croyant" que ce cheval n'avoit été fait d'une grandeur si prodigieuse, qu'afin qu'il ne pût entrer par les portes de leur ville, ils abattirent une partie des murailles, 8c placèrent au milieu de Troye la funeste machine. Lorsque la nuit fut venue, les Grecs qui étoient cachés dans les flancs du D d d d d ij