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Page:Encyclopédie méthodique - Antiquités, T1.djvu/780

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7^4 G H E C H E «heval de bois, en sortirent par le moyen d'un cable, 8c introduisirent dans les murs de Troye toute Tarmée ennemie. « Cette fiction, qui nous wparok aujourd'hui si folle, dit M. Tabbé des «Fontaines, étoit appuyée fur une vieille tradi- » tion, 8c fur la crédulité des anciens peuples. La

  • >plupart des poètes grecs la supposent. Plutar-

» que , dans la vie de Romnlus, assure que Ton » célébrait une fête à Rome en commémoration s»de cet événement, 8c que pour cela on immo-

  • >loit un cheval au dieu Mars ».

Pausanias (in Atticis) croit que ce cheval étoit une machine de guerre, une espèce de bélier, qu'Epéus imagina pour battre les murs de Troye, & que Ton fit par ce moyen une'large brèche , par laquelle les Grecs entrèrent à la faveur de la nuit. En effet, Pline date de la guerre de Troye Tinvention du bélier; 8c il la regarde comme le fondement de la fiction du cheval de Troye. ' Uestreprésenté sur une pierre gravée du Baron de Stosch, sur une autre de Goilams, dans une peinture antique de Bellori, fur un bas-relief des monumenti inediti de Winkelmann, &cdans une peinture d'Herculanum. CHEVAL fur les médailles. Cheval paissant ; type- ordinaire d'Alexandrie en Troade, de Larissa , de Troas en Troade , de Bottioea. • + CHEVALcourant : fur les médailles d'Arpi, de Velia, de Magnesia en Thessalie, des Gaulois, de Termessus, de Gyrton, de Larissa, de Maronée, de Salapia , des Santones, de Syracuse, des Thessaliens, de Thessalonique. CHEVALà mi-corps , ou la tête seule, ou entier posé sur les médaillesd'^Egoe, de Carthage, deCeos, de ColophoSpde Nucrinum, de Cymé, de Laryssa, de Pharsalus, de Roma , de Tricca, de la Phrygie-Epictetus, de Minya. On voit deux chevaux fur les médailles de Suessa. CHEVAL-MARIN. Vaye-%HIPPOPOTAME. CHEVAL-DE-FRISE,Ericius. Les anciens connoissoient cette machine de guerre, 8c César en fait mention (Bell. Civil, ni. 67.>. On en voit un qui sert de type à-quelques médailles de la famille Licinìa. CHEVALET. Les anciens se servoient pour peindre d'un chevalet semblableau nôtre, comme on Je voit fur une pâte antique de Stosch, où un peintre en a un pareil dressé devant lui ; &c i'tu un bas.-relief rapporté par Bellori, où la peinture semble-exciter Varron à achever la vie dés hommes illustres. CHEVALET, equuleus, nom d'une, espèce de torture, qui n'étoit d'usage chez les anciens que oour les esclaves, 8c dont il'est parlé souvent dans les actes des martyrs. Jérôme Maggi étant prisonnier chez les Turcs en 1571 >composa de mémoire j & sans te secours d'aucun livre, un traité de de egu^lco, dans lequel il discute «bus les passages dfljpnciens écrivains qui ont parlé du chevalet. Sigonius a écrit auíïì fur le même objet; mais ces deux savans diffèrent d'opinion, 8c attribuent diverses formes à Tinstrument de torture qui portoit le nom générique equuleus. Gallonius a décrit encore d'autres formes de Vequuleus, dans son traité de cruciatibus martyrum. Le résultat de leurs recherches est de faire de X'equuleusun nom collectif qui désignerantôt une poulie élevée, à Taide de laquelle on enlcvoit le criminel pour le laisser retomber avec force, comme Ton donne encore aujourd'hui ïestrapade dans certaines provinces; tantôt à une machine semblable au cheval de bois fabriqué dans les villes de guerre & dans les camps, pour le châtiment des soldats 8c des femmes débauchées ; tantôt un banc fur lequel on étendok le criminel pour lui disloquer les membres avec des tourniquets placés vers fa tête 8c vers ses pieds. A Taide de cette explication on entendra facilement les textes des anciens. CHEVALIER 8c ordre des CHEVALIERS.Cet ordre fut établi dès la fondation de Rome; il suivoit celui des sénateurs, 8c étoit le second des trois ordres dont Tétat de Rome étoit formé. Paul Manuce 8c Sigonius ont écrit qu'il y avoit à Rome deux ordres de chevaliers, l'un militaire, c'est-à-áire , la cavalerie des armées, Sc l'autre civil, c'est-à-dire, le corps intermédiaire entre le sénat 8c le peuple. Mais cette opinion a été solidement réfutée par Groevius, 8c on ne lui connoît plus de partisans. On appeloit cenfus equestrìsle revenu qu'il falloit avoir pour être reçu dans Tordre équestre.H n'est pas certain que cette somme n'ait pas variée depuis la fondation de Rome jusqu'aux empereurs

mais il est sûr qu'elle étoit de quatre

ceins mille sesterces, (quatre-vingt-dix mille livres de notre monnoie , selon ^'évaluation que fait du sesterce à cette époque M. Pauéfoii, dans fa métrologie) , au tems où Horace disoit [Epijh 1. 1. J7-).- Si quadringentïsfex feptem mìllìa desint, Plcb-s eris. Cette somme étoit encore h même dans les tems où écrivoient Pline ( 33,.1.) 8c Suétone (Jul.c 33. n. 3.). II ne soffisoit pas aux chevaliers fous Tibère de la posséder {Pline ibid.), il falloir encore prouver que leur père 8c leur aïeul en avoient eu la propriété : Institumm, ne cui jus id effet,.nifi cui ingenuoipsi> patri, avoquefesiertia cccc. cenfusfuiffet. Perdoient-îls ce revenu, ils étoient rayés par les censeurs du nombre des . chevaliers. Cicéron le dit expressémenten parlant