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Page:Encyclopédie méthodique - Antiquités, T1.djvu/783

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CHE C H E i6i &qu'on m leur permettoit pas aisément de les laissercroître. CHEVELUSde Bellone, de Cérès, 8cc. ou prêtresfanatiques. Voye\ CAPILLATI. CIÍVELUÎÊ. } Osiris, dit Diodore de Sicile, (lib. i.pag. 16.) , fit serment de ne se point raser la tête , qu'il ne fût revenu dans fa patrie C'estlà, continue-t-il, Torigine de la coutume constante, jusqu'à ces derniers tems, chez les Egyptiens, de ne point coupes ses cheyeux&cfa barbe, depuisle jour où Ton fort de son pays jusqu'au jour où Ton y revient'. On peut conclure de ce passage, aue les Egyptiens se rásoient habituellement la"tête -, comme le pratiquent encore aujourd'hui les' Orientaux. Hérodote Tassure positivement des prêtres de cette nation 11 dit (Euterp.p. 116.) qu'ils se rásoientnon-seulement touteJa tête, mais encore toutes les autres parties du corps, de crainte de profaner le culte des dieux par quelque souillure secrète, ou par la présence de quelque insecte cachédans les poils. Pour ce qui est des Egyptiennes, il paroít par lesfigures d'Isis 8c des femmes de ce pays qui subsistentencore, qu'elles conservoient lèurs cheveux, mais qu'elles les coupoient carrément fur le col. Elles les couvraient d'une espèce de bonnetassez massif, sur lequel, ainsi que sur lés loutdèscoëffurès de leurs maris, le comte de Caylus a fait des réflexions judicieuses (Rcck. d'Antiq.v. pi. 60, ). Cette coëffure d'une Egyptienne estj dit-il, trop épaissepour être formée parles cheveux laaturels , elle me parok plutôt composeed'un tiflude laine. Elle est diviséeen plusieursflocons égaux entr'eux-, 8ç distribués par étages. On voit. cette parure de tête Air des monumensde différens pays, principalement fur ceuxde TAfrique. Elle est fur-tout bien marquéefur les médailles de Juba, 8c fur celles des ! roisParthes. Ce genre de'coèffure nous montre que dans tous les tems les habitans isespays les . pluschauds?,ont cherché à se garantir des ardeurs du soleil par les coëffurès les plus lourdes ',' ou du moins les plus épaisses. CeÛes des Egyptiens paroissentfermées le plus souvent de par des'espèces bonnets, dont Tcpaisseur est considérable ; quoique les monumens rie les représentent que par des lignes perpendiculaires 8c horisontales, qui ne donnent aucune idée de la nature 8c de Tefpècede leur étoffe, on pourroit aussisupposer que Tusagesubstkant aujourd'hui dans TOrient,. oc fur-tout en Turquie, d'augmenter Tampleur des coëffurès selon le grade ou la dignité des personnes, fut connu 8c pratiqué dès-lors en Egypte, relativement à ^'épaisseurdes bonnets ,& à leur élévation. "-.'.' '; , La tête d'un buste d^'rLnçpoçrate, publié par ïïinkelmann, dans ses\Monumenti fnediti, èí,t | rasée, à Texception d'jme petite touffe de cheveux au-dessusde Toreille droite, 8c d'une tresse qui tombe fur Tépaule. Cette pierre du baron de Stosch est remarquable par cette singularité; car ce dieu porte ordinairement dés cheveux,On fait, à la vérité , que les prêtres (Rigaltii, Not. ad Oneirpcr.Artemidori, p. 1Z3.) égyptiens avoien» la tête avec les autres parties du corps rasées ; mais personne n'a parlé d'un semblable Harpoçrate. Macrope ySaturn.' lib. 1. c. xi. p. Z48.) nous- apprend que les Egyptiens représentoient le soleil avec la tête rasée, excepté du côté droit, où ils láíssoientquelques cheveux; 8c c'est juste- ment de ce côté où THarpocrare a la tresse. Une figure (Recueil d'Antiquités, t. d. pi. tv. n. I.) d'Harpocrate, publiée par le comte de Caylus, offrelamêmeparticularité ; ce quipourrait appuyer le sentiment de Cuper, qui prétend qu'Harpocratè signifioit le Soleil : fur quoi il a été repris mal-à-propos par Tabbé Pluche (Hifi. du.Ciel, t. 1. p. 9f'.). Dans le cabinet d'un amateur de Rome, il y a un beau bustede marbre d'un enfant de grandeur naturelle , qui n'a pas la tête rasée entièrement , rnais qui porte des boucles de cheveux seulement au côte droit; on pourroit présumer que c'étoit un enfant dévoué à Harpocrare, pu au Soleil. Cela est conforme d'ailleurs à la mode qui régna dans les bas sièclesde porA ter les cheveuxlongs ( Buonaroti, Qbferv. Sppra i Vetri Antìchì, p. x~o. ) d'un côté , 8c de les couper assez courts de l'autre, mode qui-avoit régné aussijadis chez les Egyptiens (Herodat. I. X.p. 73. lig. \y Edit. Steph.). On voit au cabinet du collège de S. Ignace de Rome, un petit Harpocrate avëc deux autres figuresde bronze véritablement égyptiennes, quj portent cette bcucle de cheveux unique. On la vok aussià la tête rasée d'une statue de.marbre noir du Capitole (Mus Capitol, t.. 3. tab. 87.), 8c à plusieursstatues d'Harpocrate dans le cabinet de Ste. Geneviève. Chez les Grecs, les jeunes gens des deux,sexes ne coupoient leurs cheveux qu'à Tépoqúe où ils entroient dans Tadoleseence.Les jeunes filles'les coupoient la veille de leur mariage.Elle.soffraient ordinairement leur première chevelure (Pollux. nl. c. 3.) à Diane 8c aux Parques. Les jeunes Trçzéniens des deux sexes,la consacraient à ííippolyte, qui .étoit mort sansavoir été mtrié. Les fillesquialloient subirle joug de,Thymenée,consàcroient dans Mégare leur première chevelurez Iphinoë, fille d'Alcathoùs, qui "mourut-vierge> dans Sìycpne, à Hygée ; dans l'ifle de Délos, à liécaerge 8c à fa soeur Opis {Paufan. Attic.J s dans Argos 8c daqs Athènes, à Minerve. Stace (Thebaia. lib. d. ) fait mention de cette dernière o.f-fran- d-e : . . . . . . Hic more parentum J Jasides , thalfimis_ubi cafia.adolcfceret, &tas,