Page:Encyclopédie méthodique - Architecture, T1.djvu/636

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
622
CHA CHA


idée, qui, si die cft bien comprife, peut servir à tracer les ouvrages ordinaires. Nous aurons occasion dans la suite d’indiquer les moyens de tracer les ouvrages plus difficiles. (Voyez les mots Escaliers, Quartiers tournant, Limons, Noues & Noulets, &c.) CHARPENTIER, s. m. (Construction). EHm l’art de bâtir, on donne ce nom aux maîtres qui ePtrrpTCtinem les ouvrages de charpente & aux ouvriers qui les exécutent.

CHARTREUSE, s. f. C’est le nom qu’on donne aux hermitages ou couvens de l’ordre de S. Bruno. Il vient d’un desert, près de Grenoble, ainsi appelé, que S. Huges, évèque de cette ville, donna à S. Bruno pour y établir sa retraite & sa règle, (en 1086). La plus belle chartreuse que l’on connoisse, est celle de S. Martin, à Naples.

CHAS, s. m. (Construction). Petite pièce qwrrce de fer ou de cuivre percée â foo centre d’un petit trou, par lequel on fait passer le fil auquel on suspend un plomb. Lorsque celui-ci est rond, il faut que chaque côté de la petite pièce qu’on nomme chas, soit égal au diamètre du plomb, afin qu’en potâm le dus contre un mur 00 antre surface qu’on veut mettre d’à-plomb, la ligne qui passe par le côté du chas & le bord du plomb, loit toujoon panllèle au fil tenon qui foatkat lt plomb. (Voyez la fig. 129).

CHÂSSE, s. f. Mot dinVé du Utio e^r.co&e. C’est un coffre, le plus souvent d’orfèvrerie, qui renferme ou qui en ceofe reo&nner Less~n~ de quelques fcirn.

les plus ancicennes châsses sont faites en manière d’églises. La raison que quelques-uns nous donnent du choix de cette forme, est que les saints ayant été le temple vivant du S. Esprit, ils méritoient aussi après leur mort que leurs ossemens fcneot tto&rmèi dans la maison visible de Dieu.

ritnore iotqrfi tel point cette pkniè idée a pa influer sur ce genre d’invention ; ce qui me paroit & plus probaUe, c’est que les châsses qui n’étoient, & qu’on ne pouvoit regarder que comme de véritables sarcophages, furent faites à l’imitation d’un grand nombre de sarcophages antiques des bas siècles, & que les colonnes dont ils sont environnés, nous pritoteot tous la forme fpccalc de temtile.

Quand l’architecture gothique eut défiguré généralement tous les genres de goût, l’orfèvrerie sembla gagner à l’imitation de ces ouvrages, dont la petitesse corrrigeoit le ridicule. Et il faut avouer que cet art fit en ce genre des prodiges. Il faut voir certaines châsses en forme d’église gothique, pour se convaincre de tout ce que la patience, le soin & l’industrie peuvent produire de délicatesse, de précieux & de légèreté. Au reste, ces ouvrages £ûootkox ne peuvent avoir de valeur quTeo pcot, & l’on ne peux en tolérer la forme dans celles qui ne sont qu’un composé de reliquaires. Mais lorsqu’une châsse est censée contenir un corps entier, cette figure d’église, accompagnée de fenêtres, de portes de clochers & de portails, devient une wice faillie & ridicule par U fidélité même de ion îmitarton.

Lorsque l’architecte se trouve obligé de faire Ttwer de pareilles châsses dao% U .^cotation des eet fei & rfesaotels il ne dVrra leur donner d’autres formes que celles des sarcophages antiques que l’on connoit.

CHASSE,f. f. C’est le nom qu’on donne à l’espace qu’on parcourt par un mouvement de vibration, en travaillant à un ouvrage. Ainsi on dit : une scie pour scier du marbre, doit avoir depuis un pied jusqu’à 18 pouces de chasse, c’est-à-dire, cette longueur qui efi an-deta du Uoc qui cft i feier.

CHASSER v. act. C’est pousser en frappant, comtne lorsqu’on f-apoe avec coins Se maîUea, pour joinërr les aCecnb’agcs de mentn&nes.

CHASSIS, s. m. C’est la partie mobile de la croisée qui porte le verre.

Chassis a carreaux. Chassis qui est partagé par des croisillons de petits bois, & garnis de grands carreaux de verre, assujettis par du plomb, du mastic ou du papier collé.

Chassis a coulisse. Chassis dont la moitié se double en la haussant sur l’autre, par le moyen d’une coulisse montante. Ces chassis sont fort économiques, parce qu’ils n’ont pas besoin de ferrure ; mais ils sont dangereux, parce que lorsqu’on n’a pas le soin de les bien arrêter, ils peuvent, en s’échappant, tomber sur la tête de celui qui est à 1a fenêtre.

Pour obvier à la possibilité de cet accident en Angleterre, où ces chassis sont fort communs, on pratique aux angles, des conduits dans lesquels on place des contre-poids qui font l’équilibre au chassis à coulisse, de manière qu’il demeure suspendu à la hauteur que l’on veut, sans avoir besoin d’être arrêté par des tourniquets ou crampons.

Chassis a fiches. C’est celui qui s’ouvre comme des volets, par le moyen de gonds ou de charnières, & plus souvent en dedans qu’en dehors.

Chassis a panneaux. C’est le nom de celui qui est rempli de carreaux ou de panneaux de bornes en plomb.

Chassis a pointe de diamant. Chassis dont les petits bois se croisent à onglet.

Chassis de charpente. C’est un assemblage de madriers ou plates-formes, dont on entoure les grilles de charpente qui servent à asseoir la maçonnerie dans un terrain sablonneux.

Chassis de fer. C’est le pourtour dormant qui reçoit le battement d’une porte de fer ; c’est