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CHA CHA


aussi ce qui en retient les barres & traverses de ventaux.

Chassis de jardin. Bâti de bois de chêne, peint en vert à l’huile, & garni de panneaux de verres, qui a différens usages. On dispose deux ou plusieurs de ces chassis en manière de comble à deux égouts, qu’on bouche par chacune de ses extrémités d’un panneau triangulaire, sur les couches, les plates-bandes de fleurs & les pépinières, pour garantir les plantes du froid, & faire avancer les fleurs & les fruits.

Chassis de pierre. Dale de pierre percée en rond ou quarrément, pour recevoir une autre daie en feuillure, qui sert aux aqueducs, regards, cloaques & pierrées pour y travailler, ainsi qu’aux fosses pour les vuider.

Chassis dormant. C’est en menuiserie le bâti dans lequel est serrée à demeure la fermeture mobile d’une baie, & qui est retenu avec des pattes dans la feuillure. On appelle aussi chassis dormant un chassis qui ne s’ouvre point, & qui est scellé, à cause d’un jour de coutume.

Chassis doubles ou contre-chassis. C’est un chassis qui, étant de verre ou de papier collé, est mis devant un chassis ordinaire pendant l’hiver. On appelle aussi chassis doubles ceux qui sont de papier collé des deux côtés, & calfeutrés pour les serres & orangeries.

CHATEAU, s. m. C’est au règne de la féodalité que l’on doit ce nom, qui emporte toujours avec lui l’idée de fortification ; idée que la plupart de nos châteaux modernes ne nous retracent plus depuis longtems, & que l’abolition d’un régime absurde fera tocalement disparoitre. Cependant il arrive souvent que l- noe» survivent aux idées qu’ils ne représentent plus ; & cet abus a tout l’air de se perpétuer, relativment au mot en question. On dira peut-être encore long-tems le château des Tuileries, le château de Versailles, quoique rien ne ressemble moins à un château que ces palais. On dit de même château de plaisance, pour exprimer les demeures champêtres des grands & des princes. Aujourd’hui que ce mot ne présente de différence que celle qui résulte de la grandeur & de l’opulence, par report aux différentes classes des propriétaires, je crois pouvoir me dispenser d’y rapporter aucunes notions ou descriptions particulières. C’est la différence des idées & non celle des mots qui doit déterminer la nécessité ou la division des articles (Voyez aux mots Campagne (Maison de) & Palais, ce que l’on pouvoit s’attendre à trouver à l’article Chateau).

Château d’eau. C’est un bâtiment deÔmé arere*oW les eaux qui y sont •ppenert p» de» iouedi^ ,& i le. dttrMcren dm^eweanaux^d^oo dU ft répandent & te difinboem pour k»d«e» des vitte» & des jardins.

Ces monumens sont quelquefois d’un genre à en potm laîffêr apperccvo’ir au-dehors les eaux qu’ils renferment ; alors ils exigent une décoration & un car*âerc d’architecture qui indiquent tcur nature £xleur dclhn.»tion. Le ulu*loUvcn«il* loat *Cto :Bjwigni- de cascades, ciubell» de nappe* & jetv d’«*u- T*l» font ceu« de R.»memoderne ici etoh cclut de Rome antique, dont on voit encore aufourdTtiuiln reft.t (*•»le »oot tïqu in pré* de l’arc je Gauen te le leul qui oou» Cuti pat %eou de» Romains.

On l’appclls k château de l’eau Julia, CsfrS» dtW^cquj GtaUt. Le» jiwquaire* te toit trouvé» divifc* fur le nom de l’eau qui venoit iS -uùr à CCf jjî.wi ^MirùbM.Lm Ptrj.iCÛ ayant r>nvles niveaux de» div>:n »<]ued.ic* a trouvé que ic’ui qui correfpotcioti au rsfefvt*r «ou ccUi de l’eau Julia, dont le conduit se voit encore. Il ne recevoit qu’une p*ft< de cette eau, dont tutf» not(i ;ctMt c’itoamie pour *ller fut U V :m ml»

Ce château d’eau (-i tr^Mivui *<Untrablcmccc pbeé en re deuil gr^jd*» toute», tc le» qu’un Jr» voit aui»ufd*hui, ou, pour mieux dire, à la rencontre du trvixm, où la grande ruc le l’re ca deux voie» dor»t l*un=rcûd a la porte Eiqui’ine, & feutre jJ mtjmmpttMum ce qui faisoit un point d. vue & ta objet Je dccL**uuû puur la lorwc de la vil^ de ce côté.

Oa oWtfve encore dans le» reflet de ce èdU fiée le* moyen» mis en œuvre par l’architecte hydrauliste, pour In umttu t oo» de l’eau, & pw*tr la conduire Auxdiff.-rcnto dtrcâ on» qu’on vottio*t lui duoacr. Ou y remarque un double réfer voir ioierteuf où l’eau se puriôotr^. uo double conduit au ca* que l’un de* deux eût btfewn de réuaranoa. Il y avoit aussi extérieurement, pour recevoir le» eau* |ulU£»ntc* uo grand batlia dot» oa diilingue quelques vefii^m.

La deeorattoa extérieure de ce château d’eau paroit «voir eu beaucoup de aia^erâceoee. Une de (es aiebes « conTeivc des rettes de marbre qui «n btivient k fev^iffcisciH ck de» todices noa équivoque», c’est-à-dire, de petitH atetcbet de broaxe répandue» dans toute U cooftruâtoo » prouvent que re rereânetnent y fut pèneraL Oft ttoav» enterrée» ftw» le* nune» de l’édifice dès baies & des colooncs de marbre cipolina. Enfin, entre les deox grande»«rcadM qui se rtnsat encore croient pbces les magniôquc-- crophcei ftrftemctit appelle» de Mwû», & qui décorent aujourdiM la bJuftr.dc du Orpitole. tl frmble, par quelque» paniCiiUritè»de ce* trophee* qull» doivent appanemr aux viâoire» d*Augufte.

La construction de ce même château d’eau est remarquable par la grandeurdes briqwe* qui y sont employées, par leur dbrete ûagwl>èrc& leurforme en coin, qui donnoit aux voûtes la pu» grande folklMé.

Rome moderne a plusieurs châteaux d’eau ; car «a doit 4caacr et flo» i plsfiem de ces mo-