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on donne aux plans différences noms, selon les diverses manières de les tracer.

On appelle plan géométral, celui qui représente dans leurs proportions naturelles, tous les corps et tous les vides ; tels que les murs principaux et de refend la largeur des portes et des fenêtres, la distribution des escaliers, enfin de toutes les parties dont se compose un édifiée.

On appelle plan relevé, celui où l’élévation est dessinée sur le géométral, en sorte que la distribution en reste cachée.

On appelle plan perspectif, un plan qui est levé par des gradations, selon les règles du la perspective.

Lorsqu’on dessine ces plans, on marque les massifs d’un lavis noir. Les objets qui posent à terre se tracent avec des lignes ponctuées. On distingue les augmentations ou les réparations à faire, d’une couleur différente de ce qui est construit, et les teintes ou lavis de chaque plan se font plus claires, selon la hauteur des étagea qu’on représente.

On appelle plan en grand, celui qu’on trace dans la grandeur même de l’ouvrage, soit sur le terrain, avec, des lignes ou cordeaux attachés par des piquets, pour marquer les encoignures, les retours, les centres, à dessin de faire l’ouverture des fondations, soit sur une aire, pour servir d’épuré aux appareilleurs, et planter le bâtiment avec exactitude.

On appelle plan régulier, le plan qui se compose de figures régulières, c’est-à-dire, dont les côtés et les angles sont égaux ; et on appelle plan irrégulier, celui qui est biais ou de travers, en tout ou en partie, à cause de quelque sujétion.

Plan. (Jardinage.) On dira du plan d’un jardin, ce qu’on a dit de celui d’un bâtiment, On entend ce mot de deux manières, et il exprime deux choses.

L’une, la conception générale de l’ensemble d’un jardin, du genre régulier comme du genre irrégulier. Sous ce rapport, le plan est une chose qui dépend de l’imagination ou de l’intelligence de l’artiste. La carrière en ce genre est immense et indéfinie, tant sont variés les éléments et les matériaux de l’art du jardinage. Les exemples sont aussi innombrables, et les règles qu’on en peut déduire out trop de vague, pour qu’aucune théorie puisse les fixer.

La seconde manière d’entendre le mot plan, quant au jardinage, s’applique au procédé graphique du dessinateur. Sous ce point de vue, un plan de jardin est ordinairement relevé sur le plan géométral. Les arbres, les treillages et massifs y sont colorés én vert ; les eaux y sont teintes en bleu ; la terre est figurée de couleur grise ou rougeâtre.

PLANCHE, s. m. , se dit de toute pièce de bois refendue de peu d’épaisseur, de toute longueur et largeur, dont on se sert dans les ouvrages de menuiserie, et qui a de tres-nombreux emplois dans les bâtimens. Voyez Ais.

Planche (Jardinage.) C’est un espace de terre plus long que large, en manière de plate-bande isolée où l’on cultive des fleurs, et qu’on occupe encore par des arbustes fleuris. Ces planches, qui régnent ordinairement le long des parteries (voyez ce mot), sont ordinairement accompagnées par des sentiers, et ont des bordures formées de gazon, de buis ou d’autres plantes. Voyez Plate-bande.

PLANCHEΪER, v. act. C’est couvrir une aire quelconque de planches jointes à rainures ou languettes, arrêtées et clouées sur des lambourdes. C’est aussi revêtir un plafond d’ais minces, de panneaux de menuiserie, que l’on cloue aux solives.

PLANCHER, s. m. Ce mot vient de planche, comme sa formation l’annonce, et comme la composition même des planchers va le montrer encore mieux.

Un plancher est un bâtis ou un assemblage de solives, qui sépare les étages d’une maison. Cependant l’usage, qui se joue de l’étymologie et de la formation des mots, emploie le mot plancher à signifier l’aire d’un rez-de-chaussée, aussi bien que celle d’un étage voûté ou porté sur des solives. Il y a plus, on emploie indistinctement aussi le mot plancher pour synonyme de plafond ; et l’on dit d’un lustre, qu’il est suspendu au plancher d’une pièce, etc. Pour éviter cette confusion, il auroit été convenable de se servir du mot aire, area, qui désigne tout sol de niveau, soit à rez-de-chaussée, soit sur voûtes, soit sur solives. C’est aussi a ce mot (voyez Aire) que nous renvoyons le lecteur, pour toutes les notions relatives surtout à l’antiquité.

Le mot plancher, nous l’avons déjà dit, nous apprend qu’originairement les aires que l’on appeloit ainsi, étoient formées et recouvertes de planches, et le mot latin tabulatum, qui dit la même chose que le mot français, est une nouvelle preuve de l’ancien usage des planches employées a former les superficies des planchers ou des plafonds. Cet usage est encore général dans bien des pays, où le bois seul fait les frais de cette partie de la construction des maisons.

Cependant les étages dont les planchers ne sont formés que de solives et de planches, s’ils ont l’avantage de l’économie et de la légèreté, ont aussi l’inconvénient d’être incommodes à ceux qui habitent les logemens inférieurs, à cause du bruit que font les habitans du logement supérieur. Aussi, la où est établi l’usage de ces planchers (comme en Angleterre), est-on obligé d’étendre des tapis qui amortissent le bruit.