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POD POI


PLOMBER, v. act. C’est poser le plomb sur la face d’un mur, ou d’un lambris, pour juger de sa position, soit verticale, soit inclinée.

Plomber (Jardinage.) On dit plomber un arbre. C’est, après qu’il est planté d’alignement, et comblé jusqu’au niveau du terrain, peser du pied sur la terre qu’on a jetée autour de sa souche, pour l‘affermir dans sa position.

PLOMBERIE, s. f. , est, ou l’art d’employer le plomb, de le fondre, de le travailler, ou le lieu dans Lequel ce métal se travaille.

PLOMBIER, s. m. Nom qu’on donne à celui qui emploie le plomb, le coule, le façonne et le met en œuvre.

PLUMÉE, s. f. , est l’action de dresser les bords du parement d’une pierre, avec la règle et le marteau, pour la dégauchir. On dit faire une plumée.

PLUTEUS. Vitruve Appelle ainsi une espèce de petit mur d’appui, ou de balustrade, qu’on plaçoit en avant des portiques des temples et entre les colonnes. Ces petites défenses d’enceinte se faisoient, à ce qu’il paroît, en bois ou en menuiserie, si on peut le conjecturer d’après une des peintures d’architecture arabesque, pl. 41 des Peintures d’Herculanum, où il semble que le pluteus qu’on y voit, offre une porte d’entrée mobile.

PNIX. On appeloit ainsi, à Athènes, le lieu ou les citoyens s’assembloient pour choisir leurs magistrats. Il étoit situé près de l’Acropole, sur la pente d’une colline, presqu’en face de l’Aréopage. Sa disposition étoit fort simple. Le devant consistoit en un mur qui formoit la courbe d’un ovale, et du côté opposé, le pnix étoit taillé dans le roc, de sorte que les trois côtés, ou murs naturels, s’unissoient en angle obtus. Dans les plus anciens temps, Le pnix étoit sans ornemens. Par la suite on le décora se statues, et l’on s’en servit en place d’Odéon.

PODIUM. Ce mot signifie généralement un piédestal continu, et en particulier, la saillie du petit mur qui entouroit l’arêne de l’amphithéâtre, qui formoit une espèce de galerie ou d’allée, et qui, à partir de l’orchestre, ressembloit à un piédestal continu, à cause de la plinthe, et de l’espèce de corniche dont il étoit orné.

Dans l’amphithâtre et dans le cirque, on donnoit le nom de podium à une certaine place qui avoit assez de largeur pour contenir plusieurs rangées de siéges placés les uns derrière les autres. C’étoit là que se plaçoient les premiers sénateurs, et les principaux magistrats, sur leurs chaises curules.

PŒCILE, du mot grec poikilos. Ce fut, à Athènes, le nom d’un portique célèbre, qui ne fut ainsi appelé, que depuis qu’il eut été orné des peintures de Polygnote et de Micon ; car le mot grec exprime l’idée de variété de couleurs et d’ornemens. A ce portique on avoit suspendu les boucliers que les Athéniens avoient pris à ceux de Scio et à leurs auxiliaires. On y voyoit aussi ceux qu’on avait enlevés aux Spartiates.

Le pœcile d’Athènes ne fut pas le seul portique ainsi nommé. A Sparte il y en avoit un décoré de même ; et un portique ainsi orné et appelé du même nom, étoit à Olympie, dans le bois sacré de l’Altis.

POÊLE, s. m. Les Romains connoissoient des sortes de poêles pour échauffer leurs chambres et les autres appartemens de leurs maisons. C’étoient des fourneaux bâtis sous terre, dans la longueur des gros murs, ayant des tuyaux qui répondoient à chaque étage, et aux chambres qu’on vouloit échauffer. Voyez Hypocauste et Cheminée.

C’est encore ainsi que, dans les pays du Nord, se pratiquent les poêles des grandes maisons. Un seul foyer souterrain distribue la chaleur dans toutes les parties du bâtiment. De pareils poêles doivent être bâtis et distribués, en vue des communications des tuyaux de chaleur.

Plus ordinairement, dans les pays moins froids, le poêle est un fourneau de terre cuite ou de métal, monté à demeure dans une pièce, ou placé de manière à être mobile, sur des pieds de fer, qui l’isolent, par en bas, du plancher ou du sol au-dessus duquel il s’élève, ayant vers sa partie supérieure, un tuyau par lequel s’échappe la fumée du feu qu’on y fait.

Il y a des poêles construits de façon que la bouche par laquelle on introduit le bois, est dans la pièce voisine, c’est-à-dire, que le poêle peut échauffer les deux pièces à la fois. Cela a lieu en bâtissant le poêle contre une cloison que l’on perce. Du reste, toutes sortes de diversités de construction ont lieu à cet égard, soit pour la distribution des bouches de chaleur, soit pour la conduite de la fumée, ou, pour mieux dire, du tuyau par où elle s’échappe.

On peut en dire autant des formes et de la décoration des poêles. Il s’en fait en forme de piédestaux, surmontés de colonnes qui renferment le tuyau ; d’autres s’élèvent sous la forme d’obélisques. Le fer fondu, ou la terre cuite ou émaillée qu’on emploie en carreaux à leur fabrication, reçoivent aussi des ornemens de tout geure, qu’il est inutile de décrire.

POINÇON, s. m., ou AIGUILLE, s. f. On