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POT POT

POSTICUM : est le mot latin qui traduisoit le mot grec opistodome ou opistion, dont il paroît formé, et c’est le mot que Vitruve emploie pour désigner cette partie postérieure des temples amphiprostyles, qui répondoit à la partie de la face antérieure qu’on appeloit pronaos. Voyez Pronaos et Opistodome.

POTAGER, s. m. (Jardinage) C’est, ou un enclos séparé par ; par dus murs, dans un grand jardin, et destiné à la culture des légumes, ou, dans les jardins de moindre étendue, une partie de terrain divisée seulement par des plates-bandes, où l’on trace les carrés qu’on garnit de légumes.

Potager, C’est, dans une cuisine, une table de maçonnerie, à hauteur d’appui, où il y a des réchauds scellés. Les fourneaux ou potagers sont faits par arcades de deux pieds de large, posées sur de petits murs de huit à neuf pouces d’épaisseur, et dont l’aire est retenue par les bords, avec une bande de fer sur le champ, recourbée d’équerre, et scellée dans le mur.

POTEAU, s. m. Est toute pièce de bois posée debout, de quelque grosseur ou longueur qu’elle soit.

Poteau cornier. Maîtresse pièce qui forme le côté d’un pan de bois, ou l’encoignure de deux pans de bois, dans lequel sont assemblés les sablières de chaque étage. Ce poteau est quelquefois d’une seule pièce, quelquefois de plusieurs, entées solidement l’une à l’extrémité de l’autre.

Poteau de cloison. On appelle ainsi celui qui est posé à-plomb, retenu à tenons et mortaises dans les sablières d’une cloison. Ces poteaux sont de quatre à six pouces, dans les étages de dix à douze pieds ; de cinq à sept, dans ceux de quatorze à seize ; de six à huit, dans ceux de dix-huit à vingt. Les sablières sur lesquelles ils posent doivent avoir en plus un pouce de gros.

Poteau de décharge. Poteau incliné en manière de guette, pour soulager la charge dans une cloison ou pan de bois.

Poteau de membrure. . Pièce de bois de douze à quinze pouces de gros, réduite à sept ou huit pouces d’épaisseur, jusqu’à la console ou corbeau qui la couronne, et qui est pris dans la pièce même, laquelle sert à porter de fond les poutres dans les cloisons et panade bois.

Poteau de remplace. Poteau qui sert à garnir un pan de bois, et qui est de la hauteur de l’étage.

Poteau d'huisserie ou de croisée. Poteau qui fait le côté d’une porte ou d’une fenêtre. Ces poteaux doivent avoir six à huit pouces de gros. Quand on veut qu’ils soient apparens dans une cloison recouverte des deux côtés, il faut qu’ils aient au moins deux pouces de gros plus que les autres.

Poteau montant. C’est, dans la construction d’un pont de bois, une pièce retenue â-plomb par deux contre-fiches, au-dessous du lit, et par deux décharges au-dessus du pavé, pour en entretenir les lices ou garde-fous.

Poteaux d'écurie, s. m. Morceaux de bois tournés, enfoncés et scellés dans le sol, au-dessus duquel ils s’élèvent d’environ quatre pieds, et qui ont quatre pouces de gros. Ils servent, dans les écuries, à séparer, pur des barrières qui s’étendent jusqu’au mur, les chevaux entr’eux.

Poteau de lucarne. Ce sont des poteaux placés à côté d’une lucarne, pour en porter le chapeau.

POTELETS, s. m. pl. Petits poteaux qui garnissent les casseroles de bois sous les appuis des croisés, sous les décharges, dans les fermes des combles et les échiffres des escaliers.

POTENCE, s. f. Pièce de bois debout, comme un pointal, couverte d’un chapeau ou semelle par-dessus, et assemblé avec un ou deux liens, ou contre-fiches, qui sert pour soulager une poutre d’une trop longue portée, ou pour en soutenir une qui est éclatée.

POTENCE DE FER. Sorte de grande console en saillie, ornée d’enroulemens, ou de feuillages en tôle, pour porter des balcons, des enseignes de marchands, des poulies à puits, des lanternes, etc.

POTERIE, s. f. C’est le nom général que l’on donne aux ouvrages de plastique qui, sous toutes les formes de vases, ou de pots, entrent dans une multitude de besoins domestiques et autres.

On a reconnu depuis quelques années, que les poteries avoient été souvent employées par les Romains dans les massifs de leurs constructions.

Lorsqu’on avoit à faire soit de grandes masses de maçonnerie, soit même des voûtes d’une certaines épaisseur, selon le système de blocages, qu’on appelle aujourd’hui alla rinfusa, où de petits fragment de pierre sont employés pêle-mêle avec le mortier de chaux et de pouzzolane, les constructeurs, pour économiser autant la matière que le temps, la charge et la dépense, plaçaient d’espace en espace dans le massif, des pots de terre du genre de nos cruches, c’est-à-dire, ayant ce qu’on appelle beaucoup de ventre. Chacun de ces

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