nombre de boutiques, la charge des trumeaux de la façade des maisons.
On emploie des poutres de différentes longueurs et grosseurs. Celles qui sont en mur mitoyen, selon les règles des bâtimens, doivent porter plutôt sur toute épaisseur du mur, à deux ou trois pouces près, qu’à moitié, à moins qu’elles ne partagent cette épaisseur par moitié avec celles du voisin : en ce cas, elles peuvent porter que sur la moitié. Alors on soulage leur portée, de chaque côté, par des corbeaux de pierre, et l’on met une table de plomb entre les bouts des deux poutres qui se rencontrent, pour empêcher qu’elles ne s’échauffent et se pourrissent. Dans les planchers, on ne se sert guère de ces poutres, mais de solives passantes qui se posent sur les murs.
Les connoissances les plus importantes dans l’emploi des poutres, sont celles qui concernent l’effort dont elles sont capables, selon leurs différentes longueurs.
Il a été avéré par les physiciens qui se sont occupés de ces recherches, que,
dimension des poutres. | expression de la force ou résistance. | expression de la solidité. | ||||
largeur. | hauteur. | |||||
12 | pouces. | 12 | pouces. | 1728 |
144 | |
12 | 13 | 1852 |
143 | |||
10 | 14 | 1960 |
140 | |||
9 | 15 | 2025 |
135 | |||
8 | 16 | 2048 |
128 | |||
7 | 17 | 2023 |
119 | |||
6 | 18 | 1944 |
108 | |||
5 | 19 | 1805 |
95 | |||
4 | 20 | 1600 |
80 | |||
3 | 21 | 1323 |
63 | |||
2 | 22 | 968 |
44 | |||
1 | 23 | 529 |
23 |
Poutre armée. C’est une poutre sur laquelle sont assemblées deux décharges en abouts, avec un chef, retenues par des liens de fer. Cela se pratique quand on veut porter à faux un mur de refend, on lorsqu’un plancher est d’une si grande étendue, qu’on est obligé de se servir de cet expédient pour soulager la portée de la poutre, en faisant un faux-plancher par-dessus l’armature.
Poutre feuillée. Poutre qui a des feuillures ou des entailles, pour porter dans cet encastrement le bout des solives.
Poutre quarderonnée. Poutre sur les arêtes de laquelle on a poussé un quart de rond, une doucine, on quelqu’autre moulure entre deux filets, ce qui se fait quelquefois pour l’orner, plus souvent pour faire disparoitre ce qu’on appelle la flasche, c’est-à-dire, l’empreinte de l’écorce, ou tout autre défaut.