Une grande place en avant de l’église étoit entrée dans le plan général de Servandoni. Une seule maison qu’on voit encore, et qui est d’une tressolide construction, indique le caractère d’habitations simples et nobles à la fois, dont il auroit entouré cette enceinte. Mais ce local resta long-temps sans pouvoir être déblayé ; depuis quelques années, l’étendue qu’on lui a donnée ne permet plus de faire revivre les projets de cet architecte.
On trouve cités dans la vie de Servandoni par d’Argenville, un assez grand nombre de travaux d’un genre inférieur, comme portes de maisons, escaliers, chapelles, dont il seroit, je crois, assez difficile aujourd’hui, soit de démontrer l’authenticité soit même de retrouver les vestiges.
Dans le très-grand nombre d’inventions qui exercèrent son génie, on s’est plu à faire remarquer un modèle et des dessins de temple pour les Grands-Augustins, à Paris, les projets d’un arc de triomphe à la porte de la Conférence, d’un grand théâtre avec toutes ses dépendances, mais surtout d’une place qui devoit être celle de Louis XV, entre les Tuileries et les Champs-Elysées. Cette place, destinée aussi aux fêtes publiques, auroit rassemblé dans ses galeries vingt-cinq mille personnes, sans compter la soule innombrable que l’enceinte même auroit pu contenir. Elle devoit être ornée de 360 colonnes et de 136 arcades, tant intérieures qu’extérieures.
Lorsqu’on pense à la quantité d’ouvrages de tout genre dont Servandoni fut chargé, tant en France qu’en d’autres pays, et qui ont assuré à son nom une gloire aussi étendue que durable, on est porté à croire qu’il auroit dû laisser une immense fortune. Il n’en fut rien, C’est qu’il ne comprit jamais ce que signifie le mot économie. Ami de la bonne chère et de la joie, c’étoit un besoin pour lui d’associer à ses plaisirs de nombreux amis, car les amis de cette sorte ne sont jamais rares. L’argent fuyoit de ses mains plus vîte qu’il n’y venoit, et les poursuites de ses créanciers le forcèrent plus d’une fois de chercher une retraite en d’autres pays.
Après beaucoup de voyages, de travaux, de contre-temps, il vint de nouveau se fixer à Paris, où il cessa d’être occupé, et mourut en 1766.
SERVI (CONSTANTIN DE), né à Florence en 1554, mort en 1622.
Cet artiste d’une famille des plus distinguées de Florence, fut tout à la fois peintre, ingénieur et architecte.
Il voyagea par toute l’Europe, et son mérite personnel lui mérita l’accueil de toutes les cours.
Le grand Sophi de Perse le demanda au granddue Cosme de Médicis. Constantin de Servi se rendit en Perse, où il demeura environ un an ; mais on ignore à quels travaux il fut employé.
De retour à Florence, il eut la surintendance de tous les ouvrages de la galerie, et des travaux de la magnifique chapelle de Saint-Laurent. On
sait que les ouvrages dont il s’agit ici, sont ces mosaïques composées de pierres précieuses, que les Italiens appellent Lavoro a commesso. De ce genre sont ces belles tables qui ornent les plus riches cabinets, et qui forment des espèces de tableaux, ou compositions de toutes sortes d’objets, propres à être exécutés avec des pierres précieuses, dont les couleurs répondent à celles des objets naturels eux-mêmes. Ce sont particulièrement des plantes, des fleurs, des coquilles, des oiseaux, etc.
Constantin de Servi alla en Angleterre, où il s’attacha au prince de Galles, qui le nomma surintendant de ses palais, avec une pension de 800 écus romains.
D’Angleterre il passa en Hollande, où il fut employé par les Etats-Généraux de ce pays. Il s’y attira l’estime de tout le monde, et surtout celle du comte Maurice de Nassau. Il y fit le dessin du palais que ce prince vouloit faire construire pour sa résidente à la Haye. De retour en Toscane, il devoit envoyer au prince le modèle en relief de cet édifice. On ne sait ni si l’envoi eut lieu, ni si le projet reçut son exécution.
Après beaucoup d’autres excursions en divers pays de l’Europe, Constantin de Servi se fixa définitivement en Toscane, où le grand-duc, dans le dessin de se l’attacher, lui donna le commandement de Lucignano. (Cet article est emprunté à Milizia. )
SERVICE, s. m. Ce mot is employee, Dans la bâtisse, pour Exprimer le transports des Matériaux Soit du chantier au pied du bâtiment, de Soit Cet endroit Sur Le tas.
De plus édifice is Élevé, plus le non de service is longue et difficile, lorsqu’on arrive au terme de son fils achevement.
Sur Donne CE nom A PLUS D’UN échafandage Que l’Construit sur DANS LES batimens, pour le Service de Leur bâtisse. On dit non pont de services, non Escalier de service, etc.
SERVITUDE, s. f. Ce. terme appartient à la jurisprudence des bâtimens. On le définit un droit sur la propriété d’autrui, pour un passage, pour n jour, pour un évier, ou toute autre sujétion à laquelle un voisin est légalement soumis.
La servitude s’appelle active ou passive. On l’appelle active à l’égard de celui qui en profite, et passive à l’égard de celui qui en souffre.
La servitude s’appelle réciproque, quand deux voisins ont l’un sur l’autre un droit paroil.
Il y a des servitudes pour un temps ; il y en a d’autres à perpétuité. (On peut consulter sur cet objet les Lois et Coutumes des bâtimens, par Desgodets. )
Nous distinguerons servitude de sujétion. Le premier de ces mots, ainsi qu’on l’a dit, exprime, dans les bâtimens, certaines conventions stipulées entre voisins, et garanties par les lois. Le second,