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ENF ETR 97

fl^ré. Cette expreffion a vieilli.

ENFORCIR, prendre des forces, devenir fort & vigoureux. Ce cheval enforcit toutâles jours, il « entorci de moitié & enforcira encore.

ENGRENER fe dit des chevaux qu’on « ourrit de bon grain y pour les rétablir lorfqu’ils font miii£res ou qu*als ont été malades.

ENSELLÉ. Cheval enfelié fe, dit du cheval qui a répine du dos encavée. Les chevaux enfellés font relevés de cou & de tète, & ont les reins bas ; c’eft pourouoi ils couvrent bien leur homme.

ENSEMBLE fe dît d’un cheval qui, en marchant, approche fes pieds de derrière de ceux de devant 9 enfonequele devant eft léger, que les hanche ! ^ foutiennent en quelque manière fes épaules, & que le cheval ne peut s’atterrer, ni galoper fur les épaules. On dit mettre bien enfemble un cheval, lé mettre bien fous lui, quand on le met fur les hanches. Un cheval qui efi court de reins, ^ Qui a de la foupIefTe, fe met bien mieux en* femble que celui qui eft long ; mais outre la fouplefle, il faut qu’il ait une force pliante dans les hanches. Mettre bien un cheval enfemble, ou fur les hanches, ou le mettre fous lui, cA une des leçons les plus néceflâires du manège.

ENTABLER fe dit d’un cheval, Urfque fa « roupe va avant fes épaules, lorfqu’il manie fur les vol tes, & qu*il ne manie pas avec jufteffe ; car pour manier avec juftefle, il faut que. la moitié des épaules aille toujours avant la croupe. Un cheval s’^entabie, parce qu*en maniant d’un^côté, il a l’inclination de fe jetter fur le talon du même cdté « Oh prévient cette faute en prenant la rêne du même côté, en tenant fon près la jambe de ce côté, & e « éloignant la jambe du côté oppofé jnfqu^à répaule du cheval. Un cheval ne peut s’entabler mAï ne s’accule ; mais il peut s’acculer fans sentabler.

ENTAMER le chemin » commencer à galoper.

ENTAMER du pied droit, du pied gauche. M. ëc NeutaAle s’eft forvi le premier de ce terme, oui a été adopté dans le manège y parce qu’il efl très-expreflîf.

ENTERRER (s’) fe dît du cheval, lorfque « licrciiant un point d’appui fur la main du cavalier, il baiiTe la tête & s abandonne fur les épaiijes.

ENTREPAS eft un’train ou amble rou^pui qui us tient ni du pas, ni du trot. C’cft le train que vont les chevaux qui vont fur les épaules, qui ont les jambes ruinées, ou les reins foibles. On rappelle autrement le traquenard. Voyez Traquenard.

ENTRER dans les coins, fe dit du cavalier lorfqu’il tourne fon cheval dans les quatre coins du manège en fuivant exaâement la muraille.

EPARER fe dit d’un cheval qui détache des ruades, & qui noue raiguillette. Un cheval doit s’éparîr de toute fa force à Talr des cabrioles. 11 ïes’ép.ire qu’à demi aux ballotades, & point du Eplution^ Efcrimt 5 » Dar^e.


I teiut aux cfMpades, & tout cheval qui s’épare eft rude.

EPAULE, , en termes de manège, fe dit de It partie du train de devant d’un cheval, comprife entre le garot, le poitrail & les cdtes. Un bon che «  val doit Sre’léger des épaules & fujet des hanches. Le coup de lance efi une marque que quelques barbes oC chevaux d*Efpagne & de Turquie ont à répaule. C’eft un figne de bonté. On dit auffi qu*un cheval a les épaules chevillées, quand elles font engourdies Se fans mouvement. H faut avoir rendu les épaules d’un cheval fort fouules, avant que de lui demander des fauts. Lorfqu un cheval ne s*affeoit pas fur les hanches, Se ne pHe pas lés jarrets ^ il s’abandonne trop fur les épaules, & pèfè à la main. Il faut faire enforte que les hanches d*ua cheval foutiennent les épaules & le train de devant^ > pour le rendre léger i la main & le mettre, bien, enfemble. Cheval chargé d*épaules, qui les a groffes y trop charnues & pefantas. On dit qu*uri che* val foijge, lorfqu’il va trop fur les épaules. On afToupUcun cheval qui a les épaules & le cou roides avec uo caveçon à la NeucafUe.

EQUITATION. Conduite du cheval. Voye^ Monter.

ESCAPADE. Ceft WSàon fougueufe & empota tée d’un cheval oui n*obéit pas au cavalier.

ESCLAME. Vieux terme qu’on employoir pour défigner un cheval trop fatigué & qui n’a point de boyau.

ESQUIAVINE s^eft dît autrefois dans le ma* nège d un long & févère châtiment qu on faifbît fouâfrir au cheval, pour le rendre fouple & obéif> fant.

ESTRAC fe dit d’un cheval.qui a peu de corps ; peu de ventre, peu de flanc » qui efi ferré des côtes. On dit plus communément cheval étroftde^ boyau, cheval qui a peu de flanc.

ESTRAPADE ^i{ une défenfe du cheval qui ne veut pas obéir, qui en même temps lève le devant & détache des ruades avec furie. Il porte la’ croupe plus haut qu*il n’a la tête » & pendant ce’ contre-temps, il recule plutôt oue d’avancer. Donner des efirapades, redoubler 1 efirapade.

ESTRAPASSER un chevaf, c’eft le fatiguer & force de lui faire faire un violent & trop long— manège. On dit furmener un cheval, quand il eft fa* tigué par un trop long voyage.

ETENDRE un cheval. Quelques-uns fe fervent de cette exprefiion ppur dire élargir, feire aller hree.

ETRECIR ou serrer. Cheval quî s*étrécît v qui fe ferre, eft celui qui perd de fon terrain, qui ne va pas aflez large, qui s’approche trop prés du centre de la volte.

ETROIT, en termes de manège, fe dit d’ua cheval qui a les côtes plates, ferrées i ou raccourcies, qui a le flanc retroulTé te ! que celui d’ua lévrier. On l’appelle auffi ejlrac, ou étroit de boyau.* Il travaille & mange peu, parce qu’il a trop d’a^*^