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Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/109

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98 FAL FUI


deur. On parle plus élégamment en difant» ce cheval a peu de flanc , qu’en difant qu’il eft étroit de, boyau. Un cheval devient étroit de boyau , lorfqu’il a été furmcné & outré de fatigue. Le vert ed -bon pour les chevaux maigres Ôc étroits de boyau. On dit auflî condu’u'e un cheval étroit , pour dire lui donner peu de terrein , & Tempêcher ^u’il ne marche large. C^uand il a la bouche forte’, il faut le conduire étroit , le foutenir à temps, & lui rendre la main à temps. Cette expreffion eA particulièrement pour les voltes & les demivoltes. Quand Técuyer dit en donnant leçon, large, alors récolter approche le talon de dedans , pour empêcher que le cheval ne ferre trop , & ne s’approche trop du centre de la volte. Quand Técuyer dit étroit , alors l’écolier approche le talon de dehors , pour empêcher le cheval de perdre fon terrain.

F.

FALCADE, mouvement vîf & réitéré des hanches & des jambes de derrière , qui plient fort bas lorfqu’on arrête fon cheval à la fin de fa reprife an manège ; c’efl proprement trois ou quatre petites courbettefs prefl’éés avant Tarrêt.

FALQUER. Ceft donner un mouvement au cheval , quand on eA près de l’arrêter , en le faifant couler fur les hanches en deux ou trois temps , 6c en formant un arrêt ou un demi-arrèt. On dit , ce cheval falque très- bien en Tarrètant , car il fait deux ou trois falcades ; & il finit fon arrêt par une peiade. Un cheval qui n’a point de hanches ne peut falquer. Les falcades de ce clicval font d’autant plus belles, qu^il a les handhes baffes en falquant. Arrêter un cheval fur les hanches en les lui faifant bien plier , de forte qu après avoir formé fes falcades , il reprenne fon galop fans faire de pefade.

FAQUIN. Voyez Quintaine.

FAUCHER ie dit d’un cheval qui traîne en demi-rond une des jambes de devant , & oui boîte en marchant , pouf avoir fait quelque enbrt , ou pour ayoir été entrouvert. Cette aâion paroît plus au trot qu’au pas.

FAUCONNIER. Monter à cheval en fauconnier , c’eft y monter du pied droit.

FAUX. Etre faux , ou galoper faux^ fe dit du cheval lorfqu*en galopant il lève la jambe gauche de devant ta première , car il doit lever la droite la première.

FERME-A-FERME. Un cheval qui faute, cabriole , & manie de fermera-ferme , c*eft celui qui iaute, cabriole , manie fur te même terrein , fans partir d’une place. On dit, il faut lever ce cheval de ferme à-ferme. Quand on veut railler un jeune académifle, on lui dit de faire galoper fon cheval de ferme-i-fernie. Foy^^ Manier , Sauter.

FERMER la volte , la paflade , &c. ou autres airs en rond, c’eA les terminer. Ainfi, on peut ier.mer bien ou mal « avec jufieiTe ou fans grâce ^


on ferme ordinairement ces airs par des courbettes.

FIN. Un cheval fin eft un cheval qui a la tête fèche , la taille dégagée , & peu de poil au fanon. Un cheval fin eft bon pour le manège , la chafTc » & pour monter un maître , auffi lappelle-t-on un cheval de mahre. Avoir l’éperon fin. Voye^ Eperon.

FINGART. Vieux mot qui fignifioit un cheval ramingue.

FINITEUR de la carrière ou de la courfe. Vieux . mot dont les académiciens Italiens fe fervoient pour dire bout de la carrière ou de la courfe.

FLAMME. Inftrument de fin acier , compofè de deux ou trois lançettes’tnobiles pour faigner un cheval. 11 fert auiTi quelquefois à lui faire des incifions , au lieu de biftouri.

FLANC. On dit, Ce cheval a peu de flanc, peu de ventre , peu de boyau , pour dire qu’il a les côtes plates, ferrées & raccourcies. On dit auffi cheval eftrac , cheval efSanqué , cheval qui a beaucoup de flanc , qui a les côtes amples & biem tournées , qui a du corps.

FOND. Un cheval qui a du fond , eft un cheval qui travaille longtemps fans (e fatiguer.

FORCES. Faire les forces , un cheval qui ouvre t>eaucoup la bouche , au lieu de fe ramener quand on lui tire la bride , fait les forces ; cette expreffion veut dire qu*il imite , en ouvrant la bouche , la figure d’une efpèce de tenaille de fer qu on nomme des forces.

FORGER fe dit d*un cheval qui avance trop les pieds de derrière , & porte leurs pinces contre Té* ponge des fers des pieds de devant. Un cheval forge, ou parce qu’il eft foibte des reins , ou parce qu’on le laiffe trop aller fur les épaules.

FORT. Cheval fort en bouche , ou qui a la bouclie forte , eft celui qui n obéit pas au cavalier, qui s’emporte , qui a la bouche ruinée. Pour marquer un cheval qui a de la force , on emploie plus communément le terme de vigoureux , que celui de fort.

FORTERET fe dit d’un cheval qui étant furmené & outré de laflitude , devient étroit de boiau. Il n’eft pas ufité.

FORTRAIT a la même fignificatîon que forteret. Un cheval furmené & outré de fatigue devient fortrait par la roideur & le reflerrement de deux nerfs qu il a fous le ventre.

FOULE. On appelle en terme de caroufel , faire la foule, lorfque plufieurs cavaliers font manier àla

  • fois un certain nombre de chevaux fur difl&

rentes figures. Ce manège eft une efpèce de ballet de chevaux qui fe fait au fon de plufieurs tnftruments ; il faut des chevaux bien drefles , bien ajuftés , & des cavaliers bien habiles pour rexécuter» Voyer Course.

FUIR les talons fe dit au manège d un cheval gui va de coté , évitant le talon qu’on approche de fon flanc : ainfi , fi on approche te talon droit , il le fuit en marchant de côté à gauche , & il marche I de même à droite û on approche le talon gauche ;