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ches auffi, c*eft le porter de biais fur deux lignes parallèles, au pas ou au trot.

HAQUENÉE. Cheval qui va la haqucnée, c*est un cheval qui va l’amble.

HAQUET. Mot peu usité, qui signifie un cheval petit & mince.

HARIDELLE. Cheval mince & fort maigre.

HARPER fe dit d’un cheval quand il lève les jambes du train de derrière précipitamment & fans plier le jarret. Quelquefois un cheval harpe des deux jambes, & quelquefois d’une feule. Lorfqu’il narpe des deux jambes /il les lève toutes les deux à-la— fois, & les hauflle en même temps avec précipitation, comme s’il manioit à courbettes. Il harpe 5J’une feiile jambe, quand il la lève précipitamment plus haut que Tautre, fans que le jarret joue ou plie. Lorfqu’un cheval harpe, il faut qu’il ait des èparvins (ecs au jarret. Il faut donner le feu à un cheval qui harpe, f, Trousser.

HATER la main, hâtez, hâtez. C*eft une expreffion dont les ècuyers fe fervent, quand un écolier fait manier un cheval fur les voltes, & qu’ils veulent obliger recoller à tourner la main plus vite du côté qu’il manie ; enforte que fi le cheval manie à droite, il aille plus vite des épaules à droite. De même s’il manie à gaiiche.

HAUT. Haut, expreffion dont le maître fe fert an manège lorfque l’écolier fait des courbettes, pour l’avertir que fon cheval ne lève pas aiTez le devant : haut du derrière, haut du devant, haut<)u talon. Les talons hauts, la main haute. Voyez Talons & Main. Haut monté fe dit d’un cheval dont les jambes font trop longues à proportion du corps.

HOBBIS, c’est un cheval d'Irlande.

HOBIN. Vieux mot qui dèûgnoit une certaine efpèce de chevaux.

HOCHER avec la bride fe dit du cheval qui hauAe & baiiTe le bout du nez pour faire aller & venir le mors dans fa bouche, poiir s’amufer, foit en marchant, ou lorfqu’il eft arrêté.

HORS la main. Cheval qui manie hors la nmin. Cette expreffion n’efl plus en ufage. On s’en fervoit pour défigner un cheval qui manioit fans obéir à la bride. On dit maintenant, ce cheval n e tas dans la main > a a point d’appui, n’obéit pas à i main.

HOU. Expreffion du cavalier pour fiiire arrêter fon cheval fans lui tirer la bride. Les chevaux qu^on accoutume le plus à s’arrcter tout court en criant ^ou, font)e$ chevaux d’arquebufc, parce qu’on abefoindefesdeux mains pour tirer un coup de fusil.

J.

JAMBE. Les jamhes de devant du cheval, & les jamSe » de derrière. La jambe di » câté du montoir St hors du mrtmoîr. Des (uiatre jarobes du cheval, lè^ detli^’dè devant ont placeurs ipareies, qui ont cMcune’leur nom difiëreni ; D’oiiffâm^ue par le !


nom de jambe, on entend ordinairement la partît du train de derrière comprife entre le jarret & le boulet. La partie qui lui correfpond dans le train de devant, s’appelle le canon ; mais en parlant en général, on dit les quatre jambes du cheval, & oi » confond le train de devant & le train de derrière » On di( qu’un cheyal a des jambes de cerf, quand il les a maigres & menues, & qu’il n’a point de jambes quand il les a ruinées, ou arquées, ou gor «  gées, & alors on entend parler des jambes de de* vaut ; & que la jambe lui mollit quand ilbroffche. On dit qu’un cheval cherche fa cinquième jambe «  pour dire qu’il efi las, & qu’il auroit befoin d’une nouvelle jambe, qu’il charge la main du cavalier, & s’appuie fur la bride. On dit qu’il va à trois «  3uand il boite bien fort d’une jambe. On dit aud » es méchants chevaux, qu’on leur fera bien trouver des jambes à force de les piquer. Cheval droit fur les ïambes, c’eft quand le devant du boulet tombe à plomb fur la couronne, & que k canoif & le paturon font en ligne droite# On dit àTégard -<le^ jambes du cavalier, qu’un cheval connoît bien les ]ambes, qu*il prend les aides des jambes, qu’il répond aux jambes, qu’il obéit aux jainbes, pour dire qu’il fuit les mouvements du cavalier. Par rapport au cavalier, on dit, aide des jambe », aide du gras des jambes. L’aôion des jambes du cavalier faite à propos eft une aide qui confifte à approcher plus ou>moins, le gras de la jambe contre le flanc du cheval, félon les occafions. C’eA une aide que le cavalier doit donner délicatement & avec frneffe pour animer le cheval, & elle eft d’autant plus belle qu’elle eft fecrette ; car en étendant le jarret r on fa’tt craindre l’éperon au cheval ; & cette crainre fait fur lui autant d’effet que l’éperon même. Jambe de dedans, jambe de dehors ; ces expreflions fervent à diftinguer à quelle main, ou de quel côté ï faut donner lès aides au cheval qui manie ou qui travaille le long d*une muraille oq d’une haie. Le long d’une muraille, la jambe de dehors fera celle du côté de la muraille, & l’autre jambe fera celle de dedans. Sur les voltes, fi le cheval manie à droite, le talon droit fera le talon de dedans, & de même la jambe droite fera celle de dedans. Par conféquent la jambe & le talon gauches feront pris pour la jambe & le talon de dehors. Le contraire arrivera fi le cheval manie à gauche. Maintenant on dit aider de la jambe gauche^* pour dire de la jambe de dehors, de la jambe de dedans. F. Elàr* GIR, HaRPER.

JARRETÉ fe dit des chevaux & des mulets, qui ont Jes jambes de dernière tournées en dedans 9 & fi peu ouvertes, que leurs iieux târrets fe touchent prefque quand ils marchent. Cheval jarreté. Cavalle jarreté. On dit auffi cheval crochu, ^oye^ Crochu.

JARRETIER eft un nom qo’on. doniie au cheval qui a les jarrets trop proches l’un de l’autre. Cô noni vieillit » On dit —plutôt cherat javrcté, ou CtOchl% t--i>. t.i >i, :… >. :  : —….