Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/143

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T51 M A î^ .. , autour dit pilier, onTattache entre les ileuiptlîert^ & après que celui qni, eft deflfus Ta fait aller de pas , de côté , de*çi & de-là , à l’aide des deux talons , il faut qu’il le lève de Vair des courbettes , s*il les fait faire & qu’il lui apprcnne ?d’aHer de côté à courbettes. On en exceptera les chevaux inflruits aux Cabrioles , & qui manient à courbettes^ iorfqu’on l’exige d’eux , ot qu’on fe gardera bien d’aider de la langue, d autant que cette aide n’efi propre que pour les cabrioles , & que pour les voltes on n’a befoki que de la houffine , dont on les frappe fur le cou on fur Tépaule. Pour achever dlnftruire un cheval à faire des cabrioles en perfeâion , le cavalier peut lui apprendre les yoltes > en le promenant de pas, aflez large ^^ & fans le ferrer des hanches qui, àTair des cabrioles , doivent être dehors Si lujertes , parce qu’il fuffit qu’il y en ait une. Il fe lervira aum de la main pour mener le cheval rondemem des épaules & des hanches ; & après l’avoir promené , tant à droite qu’à gauche , fr le cheval fe préfente , il prendra ce temps 8c l’aidera , fe contentant d’une feule demi-volte , s’il a fait bien. En continuant quelque temps cette leçon , le cheval fera^ franchement des voltes en peu de )onrs. Qui voudroit 1& faire alors aller en arrière , agiroit mal ; parce que cela n’eil pas propre à l’air des cabrioles ; il ne s’agit que de l’entretenir dans cette leçon.

L’air , un pas & un faut eft di£Srem des trois au fres donc on a parlé , guoique compofé de touts les trois, qu’il faut que le clieval exécute quand il manie ; de forte , que le cheval qui manie à un pas & un-faut , mante en même temps terre- à-terre, a courbettes & à cabrioles. Pour le faire parvenir ^ ce degré de perfeâion , il faut que k cavalier lâche hi m^in , afin que te cheval faffe le pas avec via peu de colère , comme s*il manioit terre-à-cérre ; il la retire promptement comme quand le cheval manie à ceurbettes ; il le foutient enfuite pour lui faire faire la cabriole fort haine. Si le cheval étoit ]isireâeux, il lui prefleroit les deux calons au voncre pour le faire avancer ea lui lâchant uo peu la bride , les appuieroit enfuite plus fortement pour l’obliger àfâurer , tireroh & fomiendroit la main de la bride , jnfqu’à ce ou’il fçût manier parfaitement, & qu’il îât aifuré de fa cadence, I) diminucroic alors fes aides pour refter jufie fiir la felle & en belle poflure. On- mettra le cheval autour du pilier ; quand ily aura marché de pas, on^ le lève à courbettes ; enfuite , en marchant de pas , on lui demande un ùnt par Intervalle ; de cette manière ,s’ils’accotttume à fe lever en marehanc de pas , on lui desande un faur par intervalle : de celte nuniére, il s’accomume i^ fe lever en marchanc , & à répon-* dre au kut , quand on le fouhaite. Le cavalier fe fera fcivre, & donner^ un peu plus de fougue au cheval apvès^ fe faut ; puis il en* tirera deux ou trois temps. Si l’anîmal répond imparfaitemem àr ces aî^ des , s^il réfiAe à prendre cette cadence , on l’atta^ jckn enrr les deux piliei»» ou la tète contre le M AN

mûfl «n Py lèvera à courbettes ; 8c fitôt ijiilt y aura obéi , on lui fera faire un faut en lui montranr le bâton & le foutenant de la main & des talons. If fe portera en avant parce qu il y eft attaché , 8c continuant à fe drener de la forte , il aura biemôc pris cette cadence. Auffi-tôt qu’il y fera afTuré y 8c qu’il ira librement dans la main éi pour l’aide dem talons i il fe laiflera facilement conduire par le droit & fur les volces , étant déjà dreiTé aux cabrioles. La méthode eft la même , ft on veiit commencer un cheval de Tair d’un pas 8c un (aut , avant que de le commencer de lair des cabrieles. La différence n^ confifteroit en ce cas qu’à lui donnée la cadence dun pas 8c un faut.

TRAVAIL DU MANÈGE-

V. Pqfitiom, Trot^ Rênes ^ DefcmérCy Galop ; jéirs , &c*

De l’Epaule ek dedans. (LAGuEniNiiRE) ; Nous avons dit ci-devant , que le trot eft le fon» dément de la première fouplefle & de la première obéiffance qu’on doit donner aux chevaux ; 8i ce principe eft généralement reçu de touts les habiles écuyers ; mais ce même trot , foir fur une ligne droite, foit fur des cercles , ne donne à l’épaule 8t à la jambe du cheval, qu’un mouvement en avant , lorfqu’il marche fur la ligne droite ; 8c un peu circulaire de la ïambe 8c de l’épaule de dehors , lerA qu il va fur le cercle : mais il ne donne pas une dé^ marche aflez croifée d’une jambe pardeuus l’autre» qui eft Taâion que doit faire un cheval, dreffé » connoiffant les talons, c’eft-à-dire, qui va librement de côté aux deux mains.

Pour bien concevoir ceci , il fîut faire anention que les épaules 8c les jambes d un cheval ont quatre mouvemems. Le premier , eft celui de Tépaule en avant , quand il marche droit devant lui. Le deu* xième mouvement , eft celui de l’épaule en arrière, cfuand il recule. Le croifième mouvement , c eft

  • lorfqu’il lève la jambe & l’épaule dans une place,

fans avancer ni reculer, qui eft l’aâion du piaffer» Et le quatrième, eft le mouvement circulaire 8c croifé que doivenc faire Tépaule 8c la jambe du. cheval » lorfqu’il tourne érroic , ou qu’il va de côté. Les trois premiers moirvemems s’acquièrent factlement ^ar le trot, Tarrêt 8c le reculer ; mais le dernier mouvement eft le plus difficile, parce que dans cette aôîon , le cheval étant obligé de croifer èi de chevaler la ïambe de dehors par-defius celle de dedans, fi dans ce mouvement le pafTagede la ïambe n’eft pas avancé ni circulaire , le cheval s’attrappe la jambe qui pofe à terce , & fur laquelle il s’appuie y 8c la douleur du coup peut lui donner une atteinte, ou du moins lui faire faire une faufle pofition :ce qui arrive douventaux chevaux qui ne îbnt p(as afièzfouptes des épaules* la difficulté de trouver des règles cenaines, pour donner à répaule. 8c à la jambe la facilité de ce mcmvemenr icisculaire^ d’une fàmhc j^r deffiis l’antre % z toujouxis