Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/144

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■ :M A’N ^^bairttt tes èdiyeit, fwrce.qiief»iscette'fei> . fc«îon y un cheval ne pCBt tourner Êicileinent» ni &ir les talons de botïM fpice.

Afin de bien approfon<tir la leçon de Pèpaule en dedans » qui eft la plus difficile & la plus utile de toutes celles qu*on doit employer, pour aflbupHr les chevaux ; il faut examiner ce cui’ont dit M. de la Brone & Mé le duc de NewcaAle > an fujet du cercle , qui , fclon le ’dernier, eft le feul moyen d^aflbuplir paufaitement lès gaules d*un cheral. M M ; de la Broue dit que toutes les humeurs & » complexions des chevaux ne font pas propres à s» cette fujètion extraordinaire , de toujours tourner Tur des cercles poiir .les aâbupUr ; & leurs » forces n*étant pas capables de fournir tant de 9 tours tout d’une haleine , ils fe rebutent & fe roi«  9 diflent de plus en plus , au lieu de s’afTouplir. M. Ve duc de Newcaftle s’explique ainfi : M La tète dedans , la croupe dehors fur un cer-

  • > cle , met d’ahord un cheral fur le devant., il

» prend de l’appui & s*aflbuplit extrêmement les 1» épaules , &c.

Trotter & galoper la tète dedans , la croupe dehors , fait aller tout le d^yam vers le centre ; &

  • te derrière s*en éloigne » étant plus prefle des

» épaules que de la croupe.

» Tout ce qui chemine fur un grand cercle tr»* » Taille davantage , parce qu*il fait plus de chemin, » que tout ce qui chemine fur un plus petit cercle , ayant plus de mouvemens à faire , & il » faut que les jambes foient plus en liberté ; les n autres font pins contraintes & Aijettes dans le » petit cercle , parce qu’elles portent toutle corps , » & celles qui tont le plus grand cercle, font plus • » longtemps en Tair qu’elles.

1» L’épaule ne peut s*aflouplir, fi la )am|>e de der-M riére de dedans n’e/1 avancée & approchée , en » travaillant M^ la jambe de derrière de dehors ». On voir par le propre. rai fonnement de tes deux g ;rands hommes , que Tun & l’autre ont admis le cercle ; mais M de la Broue ne s’en fert pas toujours , & il préfère fo uvent le quarré. Pour M. le duc de Newcaille , dont le cercle eft la leçon favorite , il convient lui-même des inconvénieys qui s y trouvent, quand il dit., que dans le cercle la tête dedans , la croupe dehors , les parties de devant font plus fujettes & plus contraintes cjue celles de derrière , & que cette leçon met un cheval fur le devant.

Cet aven qu» Texpérience eonûrme , prouve évidemment que le cercle n’cft pas le vrai moyen d*aflbuplir parfaitement les épaules ; puifqu’une ckofe contrainte & appefantie par fon propre poids ne peut être llgère : mais une grande vérité, que cet illuflre auteur admet , c eAque Tépanlene peut s’aâbuplir, fi la jambe de derrière de dedaàs n’eft avancée & approchée en marchant de la jambe de dfrriére.deilehors. : gc c’efl cette judicieuie remar* sue qui m’a fiut ik^ti^t & uouvçr la leçon de | M A N r^>

l’épaule en dedanl^dont ndus aUodsdDmir Feinlt.-^ cation. ’. ’ • , .

. Lors donc qu’un cheval faura trotter libreqientf aux deux mains fur le cercle & for la ligne droite , quHl faura fur les mêmes lienes , marcher un pat, tranquille & égal ; & qu’on l’aura a^ccoutumé à former des arrêts & demi-arrêts , & à poripr la tête ea dedans j il fatodra : alors le mener ftu petit pas lent & peu raccoui ?çi le long delà muraille , & le placer d^ manière, que les hanches décrivent une ligne , & les épaules une gutte. La ligne des hanches doit être prés de la muraille , & ceUe’ des épaules , détachée & éloignée du mur environ un pied & de*ni ou deux , en le tenant plié k la main où il va. C eû-à-dire , . pour, m’expliquer plus familièrement , qu’au lieu de tenir, un cheval tout*à-fait droit d épaules & de hanches fur la ligne droite, le long du ipur , il faut lui tourner la tête & les épaules ua .peu en dedans vers le centre du man^e , comme Il efledivement on vouloit le tourner toutà-fait ^

& iorlqu’il efl dans cette pofture oblique & «ircu-

.lajre., tl faut le faire marcher en avant le long du mur , en l’aidant de U rêne & de la jambe de dedans : ce qu il ne peut abfolumcnt faire dans cette atritudc , fans croifer ni.chevaler la jambe de devantde dedans. par deOiis celle de dehors, & de même la jambe de decri^re de dedans par-deffus celle de derrière de dehors . comme il efl aiA de 1# vou- dans la figure de l’épaule en dedans , qui eft au commencement de ce chapiti^e, & dans le plan de terre de la même leçon , qui rendront la chofe encore pljus leofible.

Cette leçon produit tant de boni effets à-la-fois , * que Je U regarde comme la première & la dernière de toutes celles qu’on peut donner au cheval , pour lui faire prendre une entière fouplefle , & une pariaite liberté dans toutes fes parties. Cela eft fi vrai, qu’un cheval qui aura été aflbupli fuivant ce principe , & gâté après ou à l’école , Ou par quelqu Ignorant, fi un homme de cheval le remet pendant quelques jours k cette leçon, il le trouvera auffi fouple & auifi aifé qu’auparavant. Premièrement , cette leçon affouplit les épaules ; parce que la jambe de devant de dedans , croifanc &chcvalantà chaque pas que le cheval fait dans cette attitude, en avant par-deiTus celle de dehors , & le pied de dedans allant fe pofer au-deffus du pied de dehors, & fur la ligne de ce même pied, le mouvement auquel Tâaule efl obligée dans cette aaion , fait agir nécefiairement les refibfts de cette partie , ce qui eA facile i concevoir. a"". L’épaule en dedans prépare un cheval â fe . mettre fur les hanches , parce qu’à chaque pas qu’il fait dans cette pofture, il porte en avant fous le ventre , la jambe de derrière de dedans , & va la pUcer au-defltis de celle de detrière de dehors , ce qu’il ne peut faire fans baiffer la hanche : il eft donc toujours fur^une hanche k une main, 9ç toujours fur Tautre hanche à l’autre main j & par cou* féquent il apprend à plier les }aireu fotis iiu^ c’efl