Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/153

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i4i MA N & tend le col fans lefoutenir. La féconde eA celle ^ii il porte au vent, lorfque, cherchant à fe cabrer , ou (c roidiflant fous Thoinme , il )ette le haut de fa tète fort en arrière. La rroifièjne efi celle oiiils*encapuchonne ; c’-eft Tattitude de touts les chevaux deâi.nés dans les auteurs , excepté dans la Guérinière : le cheval auVieu de fe fouteair <& d’être ûir les hanches , arrondit fon col y mais en baîfiant ù, panie fupérteure ainfi que fa tête » enforte que le menton s*appuie prefque fur le poitrail. La quatrième eu celle que tout cheval bien placé doit avoir , celle qu*il prend en liberté lorfqu il s*anime

  • de lui-même Ôc qu’il étale toute fa beauté, celle que

.rart adopte, parce que la nature la favorife, & parce qii elle contribue à l’équilibre du cheval : c*eftauffi celle que j’ai donnée aux chevaux dans les efiampes de ce livre , n’en ayant jamais vu d’autres anx-chevaux dreflés par d*babiles maîtres , au flioins en France.

D après Texamen réfléchi du fquelettc du che* val, diaprés une étude exaâe de toutes fes articulations , & de la tournure naturelle de chaque membre , il fera facile de juger que fi les os des jambes fent hors de la direôion qu’ils doivent avoir , néceffairement Tanimal eft prêt i tomber : or cette ëiro^on fA tncomeftablcmenc celle dans laquelle «oui|^ les furfaces des os fe.touchem autant qu’il «ftpoffible.Onfera de plus «on vaincu que cette h>ï n*eft point obfervée dans un cheval en repos, dont le «oi efi allongé , ou la tète encapuchonnée. ’ En eflet , fi on âève une perpendiculaire qui t>aflre exaâemeat par le centre des os de la jambe 4e devant du cheval , & que cete liene foit celle de fon inmx4on , le col étant allongé forme un poids trop éloigné de cette jambe pour ne la point fur» charger. Plus’le poids de latete eft éloigné d^ cette l)|ne perpendiculaire , plus il eft grand , parce qu’il eft plus éloigné de (on appui. Aulfi arrive*t-il que les jambes ne ibilt point placées lorfque la tète a une fi mauvaife attitude ; au lieu de s’appuyer perpendtculairexnent, elles ferment une ligne (à>lique, & vont fous le ventre du cheval, enforte ^ue le poitrail , les épaules , le icol & ht tête , font hors de la ligne d’appui. Il ne faut que des yeux pour juger de la défeâuefité de cette attmide fc de fon peu de grâce : elle déplaît même aux gens les moins iiHlrwts.

L’attitude de la« tête encapitchonnée a des dé- .fiiuts & des incoliyénients d*un autre genre. Ordinairement ces chevaux pêfent à la main ; & eiMnme leur tête & leur col débordent encore extérieuremem la ligne d’appui des jambes , ils les fatiguent « ’ cpioiqu’eiles foient bien placées pour l’ordinaire. Comme le* potds font très-mal répartis , ^les handhes font fort à leur aife, & pouffent la maflfe fur les jambes de devant , ce qtii augmente la{>efan«  teur natorelle éh ddvant. Lorfque le cheval ayant -vaimnr fes fortes de lliom Aie » appuie fur fon poitrail ft têtç -mal placée ,• il fe livre a fes caprices ’£ins que Thomme fiiiSk eiiëment s’y oppofer : M A N

d^aifleurs 9 court rtfque de s’abattre k chaque inf* tant. .

Cette pofition de tète a de plus l’iocbnvènîene que le cheval ne voit pas fon chemm , parce que la conformation de r^i*ne 4ui permet de voir que les objets qui font dans la direôion du rayon vi* fuel. Outre cela , f amats te mors n’a de véritables effets, parce que rien n’eft dilpoft félon les loîx de la nature. Le «cheval ne^faureit^re libre ni vraiment afToupli ; il travailk toujours fur les épaulés » & n’eft point tenu par le cavalier.

Quoique l’attitude «oppofée » celle oh le cheval porte le nez au vent , ne paroi^Te pas devoir charger les épaules & les jambes de devant y elle ne laiiTe pas de les fatiguer , parce que la pofition de fon col & de fa tête ne contribue point à les «foula* ger & à les enlever« Eacplîquons ceci. Les venébres du col font au nombre de (èpt ; elles font emmanchées Tune dans l’autre , de manière qu elles forment affez bien la figure d’une s. Les deux premières forment une courbure , ou s’arrondiflènt ; les deux dernières en font autant, & vont s’appuyer à la première des vertèbres du garrot. Si je veux enlever la tête du cheval , de manière qu’elle foit trop haute, & qSelle fe porte trop en arrière , nécefliirement fe déplie le haut de l’encolure-, en obligeant les deux vertèbres fupérieures i quitter la pofition qui leur eft la plus commode. Si je continue à tirer la tête en arrière » il fe formera dans l’encolure un faux pli ; les deux extrémités de l’encolure chercheront à fe joindre comme on voit dans les encolures de cerf ; & la dernière des vertèbres cherchera à fe féparer de la première du garot. C’eft précîfè !mem tout le contraire que nous devons defirer : car plus il y aura d’union entre les vertèbres du col, pkis nous ferons sûrs d’enlever toute la machine. Il faut tellement difpc^r la colonne des vertèbres de tout le corps , qu’en la prenant par le bout , c’efb-à-dhre par la tête du cheval, nous putfllons i’enléver toute fans aucune interraption | & qu^ enlevant la première , notre aâion fe commuilioue jitfqu’à la der^ nière. Or » pour arriver là , Texpérience , Hnfpection du fquelette , & la vatfon , nous apprennent que ce ne fera jamais en latffiim le cheval norter au vent ; car dans ce cas il n*y a que le col & la tête d’enlevés, & jamais le g^irot & le dos ne le feront ; moyennant eeb-le cheval fe fatigue 6iE s’ufe , comme on le voit touts les jours. Je fuis cepeodam d’avis qu’on emploie Quelquefois cette attitude lorfqu’un cheval a la tête atta«  chée «n oen trop bas. A faut diminuer un peu la 4’ondeulrduiiatttde l’enoolure, & faire prendre p s’il fe peut avec le temps , utie autre attitude è la tête t pour cehi , on enlève le bout du tie^ du che* val. De plus, lorfque le cheval s’encapuchonne i ce travail y remédie à la lokigue.

Si le clîevai pone dé kii-mêiKie le net an vent fans vouloir le baiffin* , c’eA une preuve de rot* deot o«4e foibl^i^ D«ns l’un 9t l’hutte cas^ o«