Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

M A N tmpidic tn France avec Aiccés la marcirrgale ; elle oblige le cheval de baîAer un peu le nés j & peu à peu 00 lui fait courber U tête.

L*ufage de la ouningale e& cris-boa ; maïs il ne hui pas prétendre trop csqptiver le cheval : retenu 01) il eft par U muferole , il déploie diiEcilement fon cot , & il n’eii jamaî&à ibo aife. U efl à propos de la tenir un peu aifée , fur-tout lorfque le cheval commence à fe bien placer» La^maniogaie , en affujettKTant la tctedu pioulain dans ks premières lef fons, donne àrhomme une grande facilité pour le contenir, & ^uc lui faire feiuir leffet de fa main. Il eft conftaot que dés au*un cheval a le ne& au vent I il peut emporter (on homine impHtoément* Nous obvions.à cet inçonTéaiem par la mariingalt ajuftée aarecdt&ernement.

Si je donne quelquefois k leçon de h tice haute au chevid pour Taccoutumer à fe grandir , je re* Tiens blentàt à Tattitude qui lui eft la plus naturelle &la plus belle, il la prend de lui-nv^mie à mefure quM acquiert de U force & de Tappui dans la main* Mais pour lexonduire là , il £iut de Taffiet te & Tem* ploi des jsunbes du cavalier. Car jamais le cheval ne fera bien pbcé , (i on confie à la main de la bride feule tout le foin & Tattitude du cheval. Il eft d’ailleurs très néceflàire que tout le corps foit bien difpofé pour que la tète folt placée*

L’attitude des chcyaux gravés qui accompagnent cet ouvrage y rend au . juife mon idée. Si on com* pare leur pofition avec celle des .chevaux gravés dans touts les anciens livres de cavalerie , on verra nne grande diflerence. On peut dire qu*il n*y a pas long-temps qu’on connoit la véritable attitude du cheval, à en .juger par les anciennes gravures. Car il eft à préfumer qu’elles om été deliinées d’après nature ; que Tanifte a rendu au moins les entembles s’il a négligé les détails » & que les grands hommes qui ont écrit fur cet art ont préfidé aux «ieffins» & ont voulu que leurs idées fuftem fuivies.

Lorfque te cheval eft placé comme je te defire , il eft dans tpuce fa. force , dans le plus bel enfemble & dans fongrand degfé de mobilité» Parcou» rons tout fon corps , & examinons comment cha*que partie eft difpofée par rappon à la tête : fup* pofons le cheval en repos*

Touts les os de Tépaule & des jambes de devant fe foutiennent parfaitement ; les deux jambes pofenc bieii & font dan^.k plus belle attitude ; le pied porte bien à plat & également de la pince & des talons. Si de rextrémtté de la pince on élevoit une perpendiculaîre , elle reneomreroîl • à quelque chofe prés , TorerUe du dieval ; afthrément le devant ne pèfe point à ttne ; rien ne déborde la ligne d’appni des jambes de devant , & toute cette mafle n a aucune propenfion en avant. La croupe eft aufli baffe qu’elle puifte Vétre > puifqu’eUe eft chargàt un prête à l’être ; les reins font dans la pofition où ils ont le plus de force ; leur extrémité eft appuyée. Avantage ^*eilen’a pas lorfque le chev» ! eft fur M A N t45

les épaules* Les jambes de derrière ne fom point éloignées de la croupe i & fi de lextrémité des foflés oaabaiiToit une perpendiculaire 9 cette ligné ne tomberoit fur aucune partie de la jamfie. Oa conçoit que le cheval bien poflc fur fes quatre colonnes, eft très^aifé à ébranler ; & fi, en marchant , il conferve fa bonne attitude , U fera plusr léger âc flus sûr dans là smrche.

U n’y a peint. de cheval, k moins quU ne ibit confiruift ridiculement , qui ne puiiTe & ne doive êtredifpoféainfi. S’il eft tréi-roide, ou trèftfoible , il fera plus de temps à y parvenir, maiitl y viend» entin.

On auroit tort de prétendre que cetsc attitude charge & fatigue les hanches. Car tout cheval aurss affez de force dans fon derrière pour porter fes épaules, fi, après avoir placé le devant, infenfiblement ^ par degrés, on n’afture pas trop la main » & fi on ne veut pas trop le renfermer. De plus on ne doit jamais oublier que la réfiftance que. le cheval trouve dans la main du cavalier qui larrété ou forme des demi- arrêts , eft un obftacle confidérable pour lui & une augmentation du poids qu’il a à re* letter fur les hanches. Si un cheval bien placé fe porte avant pour la main trés^légére, & qu on veuille zffurer un peu plus la main, l’animal fe recette d’au’* tant fur fon derrière , & par là le charge davantage. Si Tadlon de la main eft trop augmemée , alors le ctieval, trop chargé furies hanches, fe défendra. On doit donc proportionner la tenue de la main à la force des hanches , & on n’écrafera point lé cheval* Un cheval ne travaille jamais de bone grâce , à moins qu’il ne foit placé attifi : k mefiire qu’il s’affouplit, ons’apperç©it que fa pofition fc reâifie , & qu’il devient plus brillant.

Touts les chevaux ne fortcnt pas des mains de la nature affez bien conformés, pour que l’art les conduife promptement à la belle attitude : à moins que la proportion de touts les membres entre eux ne foit paffaite , il faut du temps & de la patience pour les bien difpoièr ; & encore n’arrire-t on poim à b véritable beamé , fi la nature cil Ingrate. Les chevaux font difficiles à phcer , foit à caute de la mativaife dtijpofition de la tète , foit à caufe de la conformation vicieufe de quclqtfautre partie» La tête attachée trop bas eft celle dont Tencolare remonte trop haut au-deâus de l’attache des deux oreilles. L arrondiflement que forment les deux premières vertèbres cervicales, s’oppofe à la vraie attitude. On en approchera à la longue ,aptùs avoir fait portei le nés au vent : il n’y a aucun rtfque i^detnner cette attitude jufqu’à ce que le col fe Srandiâfe & fe&tttienne de lui-même, car le bout u nex tombera toujours aflez..

Si la tête eft au contraire trop haute ^ Si que l’occîpul foit plus haut oue l’atlas, il fera dlfficiie de faire bflliifer le pcx. Pour y parvenir il faut ufer d’une martiogale courte, & rarrondiflement de l’encolure, vtemira de celui de la troifiémeÀde hs quatrième ùrtébre ; caràJa longue elles s arroar