Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/159

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148 M A N meure au point qu^il cherche à toamer, & qti’il le feroit fi la rêne de dehors ne venoit au fecours pour élargir Tépaule de ce côté. La jambe de dedans de derrière du cheval travaille plus que les antres » puifqu’eïle parcourt le plus grand chemin , tandis que fa voifine fert le plus fouyent de point «Tapput. Aînfi Tobjet de cette leçon eft de donner du développement à Tarticulation du fémur & des «s du baffin.

Il faut obferver que fi Je cheval n^efl bien enlevé, il traîne la jambe de dedans ’de devant , & s*appelantit fur fa voifine ; qu*en outre fon travail eA mou, ft deftru&f du bel équilibre ; & fur-tout aue , fi Tarticulation fe dénoue dans rarriére-main , le ref- {on ne s^augmente pas , puifquHl efi alors peu comprimé ’^ ce qui eft contraire au but de tous ces monvemenci & de toutes les leçons la croupe en dehors, dont l’objet principal efl de donner la^ plus Î’rande élafiicité aux jambes de derrière » qui par là e fortifient, & deviennent d^an ufage plus sûr & plus agréable pour le cavalier.

On fait précéder les hanches par les épaules ; & après pHifieurs pas on remarque aue ces dernières ïbnr éloignées du centre, parce qu elles ontmarché un peu & câié : alors en rapponant la main en dedans on les y ramène. Si les hanches précédoient , la rêne de dehors , ou Tenlever de la main redVeiTeroit le cheval, & le ^laceroit comme il doit rêtre.

L’homme qui (ént bien, & que fait diriger fts opérations , fait avec un cheval fouple deux cercles ]iop interrompus te bien formés , l’un avec les lianches f Tautre avec les épaules ; enforte qu’à charpie pas les deux extrémités embraflient un terrein proportionné à Tétendue refpeâive des cercjes qu*elles parcourent : c*efi la perfeâion de cette leçon , fur- tout fi la cadence & Tharmonie des mou-

  • vements répondent à l’uniformité des pas.

Les chevaux fbibles des reins font marcher les hanches fans les épaules , parce qu’ils les prennent ë>ur leur point d’appui : c’eft un défaut très-grand, ans ce cas Tanimal nous avertit de différer cette leçon & de la donner modérément , car elle fatigue extrêmement Te train de derrière.

En eflet , lorfqUe le cheval travaille fur le droit , chacun de fes membres parcourt à-peu-près la même étendue de terrein a tous les pas ;^il fe charge de la maife & la rejette de manière à être foulage i promptement, & Tes efforts font partagés. Mais dans les leçons fur le cercle la croupe en dehors, le derrière , qui a plus de terrein à embrafier que le devant , eft chargé plus longtenrps fi l’animal eff bien placé, & la jambe qui travaille le plus a déplus Sranas efforts à faire , & eft plus longtemps hor^ e fon aplomb : car plus une jambe efl éloignée de fa voifine , plus elle eft fatiguée par l’exteniion des jnufcles & des ligaments capfulaires, & par fçffort des mufdes addudeurs dans Taâion de fe rapprocher de r^utre ; celle- ci même fouffre , parce qu’elle porte le poids bien plus longtemps. Ainfi y moins M A N

on donne d’éeartement aux d :ux jambes de devMi ou de derrière , plus on les menace , & phis on tient le cheval d’aplomb ; mais aulii, enles^loî* gnant Tune de l’autre, on développe davantage lar* ticulation & les mufcles qui la meuvent. Ceft à l’écuyer intelligent à régler fa leçon fur la nature de l’animal qu’if drefie. Onne fauroitlui donner de règles cenaines fur cela. * De r Epaule renverfée , fur la ligne oblique* La leçon du pli renverfé conduit à celle-ci & en eft le principe* Prenons donc le cheval allant i droite & plié à gauche. Au lieu de le faire cheminer avec la jambe qui eft la plus pies du centre du manège , laifiez-la fe mollir , & (entez davantage celle qui lui eft oppofée , & qui eft devenue par-là celle cie dedans , puifau’elle donne le pli. Enlevez les deux rèhes , en élargifiant de celle de dehors , & pouiTez le cheval de côté avec h jambe de dedans» Toutes ces aides bien enfemble feront données dans le même temps , fans dureté , fans à-coups & fans prefter le cheval ; car il faut que l’animal, avant que de fe décider , ait le temps de fe rafieoir & de fe mettre en force. La main doit travailler plus que les jambes , mais fans arrêter le cheval. Toutes ces opérations étant bien exécutées , oa fentira que le cheval marque un demi arrêt en fe grandiftant , qu’il s’arrondit , qu’il pafi !e la jambe de dedans de devant fur celle de dehors , & va la placer du côté du centre du manège. Enfuite celle de dedans de derrière en fait autant. Les épaules font bien plus éloignées que les hanches , du mur qu’on Quitte ; & fi on contiauoit ainfi , on formeroit une fuite de pas obliques , d’un mur à l’autre. Dans cette leçon ^ on obferve de poufter le che^ val de côté ; car fans cela il ne chevaleroit pas. Oa le met bien dans fon aplomb , afin qu’il ne fe culbute pas de côté ; & on ne donne pas. un pli exceffif au col pour ne point trop gêner i’aâion de la jambe de dedans.. Lk colonne vertébrale fe plie & s’arrondit pour la jambe de dedans de l’homme , 8i presque fans le fecours de la rêne , pour peu que l’ani* mal ait été exercé. Le derrière & le devant doivent s’accompagner i chaque pas » afin de former la li ; gne oblique*

De rEpnute renvtrpe , fur le cercfe. *^^ Si, après avoir accoutumé le cheval ï la leçoif précédente , on vent la donner fur le cercle, oir arrêtera un peu la main en ^enlevant & en élargiffant de la rêne de dehors : alors le cheval fe fixera davantage fur les hanches ; & comme dans cet inftant on donnera un temps de jambe de dedans pour augmenter le pli & potmer de côté, les épaules dé^ crirx>nt une portion de cercle autour des hanches ! En continuant on formera le cercle. On aura Uittention de toiijours élargir en ente* Vant, afin d’ailujettir les hanchts, fans quoi éllei oublieroienc leur principale fonâion, &lechevai