Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/175

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ïtf4 M A N diffère de celle employée pendant les leçons des éléments. £n effet, lorfque féléve encore novice, parcouroit la gradation des connoifTances multipliées oui viennent de Tachemlner aux airs de manège, ies fineffes de l’an qu*on auroit voalu lui donner » trop précoces, Tauroient infailliblement empêché de profiter des principes élémentaires qui dévoient naturellement les précéder. Mais aujfourd

  • hul que la pratique des grands mouvements de

la mai II le met à portée de les exécuter plus en raccourci » fans cependant les confondre, il eu temps qu’il fâche qu’au travail, rendre c’eft ceffer de tenir y & que reprendre c’eft continuer à tenir ; cnforte qu’au lieu de faire féparément les deux opérations indiquées dans les éléments, baiffer & remonter la main, ces deux temps fe réunifient en un feul, qui confifle à fermer & ouvrir avec précaution les trois derniers doigts de la main : par conféquent » aux rênes féparées, les trois derniers doigts de chaque main. A l’égard du temps de main, enfeigné dans les éléments pour rendra » il change, au travail, de nom & d’ulage : on le con «  noît ici fous le nom de defcente de main, qui a pour but de clorre les airs où le cheval eft plus aiSs que de coutume, & pour effet de laiffer détendre les refforts néceffairement un^u comprimés pendant l’exécution de ces airs. Au furplus, les deUx rênes exigent une égale attention de la 5 art du cavalier : car fi c’efi aux dépens de la rêne u dehors qu^il foigne celle du dedans, non-feulement le pli trop forcé devient défagréable ï voir, mais l’impulfion de cette rêne n’étant contre-balancée par aucune puiffance, couche inévitablement Tavant main uir le dehors. Dans la fuppofition contraire, la pulfation venamde la feule rêne du dehors, le pli s’anéantit, & l’arriére-main rentre aufiîtôt fur le dedans. On doit donc travailler les deux rênes de façon aue le pli n*aille jamais gu détriment de Taptomb aes épaules, qu’il faut entretenir dans la plus fcrupuleufe égalité, tant qu’on veut que les deux bipèdes du cheval cheminent au milieu de lapide.

Prendre un coin qui fe prêfenu à gauche^ Quelque foin qu’on appone à Texécution de ce dernier précepte, on ne peut éviter que la rêne du dedatns, en raifon du pli, ne donne à la colonne de devant un commencement d’impulfion plus fentie fur le dehors que fur le dedans ; impulfion qui, Îuoique feulement efquiffée » commande cepenant au cheval l’enlever primitif de fa jambe de devant du dedans. On fait, en fécond Ueu, que Tangle ouvert fur l’épaule du cheval, toujours d’at >rès la tenfion de cette rêne du dedans, h met continuellement dans Toccafion prochaine de s’oppofer aux moindres écarts des autres parties du même côté, ou au moins de les reâifier, puifque d’un très-petit mouvement la main du dedans ac-Î [uiert la poffibilité d’ajouter graduellement, & lûvani les circonftances » tantôt la preffioa à U M A N

tenfion ; tantôt Técart à la preffion, tantôt 1^ fon^ tien à Técart. Si les angles rentrants, que produi* fent les différentes pomions de la rêne du dedans, la rendent feulement préparatoire y & quelquefois confervatoîre au travail » on mène donc réellement un cheval fur le droit avec la feule rêne du dehors. Ce font effeâivement les pulfatians moti • vées de cette dernière rêne qui déterminent viâorieufement toutes les aâions du cheval, dans la direâion fuppofée, au moyen de ce qu’elles applatiffem à propos, ou laifient fubfifier les angles fortants, à memre qu’ils paroiffent fur le dehors » Ainfi le jeu de la rêne du dehors ne peut jamais inquiéter un cheval fuf&famment préparé par la tenfion de la rêne du dedans » vu que les trois derniers effets qui reftent à la rêne conduârice, pref* fion, écart, foutien, répondent aux mouvements naturels du cheval, qui fe fent alors pouflé fur lesjambes qu’il auroit de lui-même placées deffous fon centre, s’il avoit eu naturellement rintentioi » que l’art lui prête* La rencontre du premier coin qu’on trouve à gauche établit une preuve fatisfiû(ante des effets compofés que la nouvelle combi* naifon des rênes iéparées peut en&nter. Quoique la méthode qui fert à prendre les coins foit écrite dans les éléments, cependant comme le travail de* mande encore plus de précifion, }t vais répéter les circonftances qui caraâérifent la prife endère de * ces angles fi difficiles à paffer avec exaâitude. La première règle confifie a faire entrer les épaules » de manière que la jambe de devant du dedans pofée dans le coin ^ foit enfuite chevalée parla jambe de devant du dehors » La féconde exigiB que les hanches garniffent à leur tour le coin, enforte que les jambes de derrière doivent fuccéder tranfvcr* falement » & dans la même proponion, aux jam* bes de devant, ï mefure que celles-d quittent l’angle, pour fe placer fur la nouvelle pifte qu’on va chercher. U faut donc trouver quatre pofnions qui donnent aux rênes ta faculté de mener alternativement dans chaque angle les quatre jambes du che1k, & d’après leur combinaifon tranfverfale. Peu familier avec le travail, notre élève a befoin fans doute d’ufer de toutes fes reffources » afin de ne pas laiffer échapper les inflants propices à l’exécution des quatre temps de main qui vont déterminer les mouvements du cheval. Cette réflexion engage àrappeller ici la petite rubrique enfetgnée lors de la préparation au galop, qui eft de compter une » quelle que foit la main où on travaille, chaque fois Sue la ^ambe de devant du dedans vient à terre, & e compter deux, quand le cheval s’appuie fur celle du dehors. Affuré, d’après ce calcul, que le chevat parvenu à la hauteur du coin enlève la jambe r, qu’on fait être aéhiellement celle de devant du dedans » on ajoute fucceflivement la preffion de la rêne du dedans à fa tenfion primitive, en éloignant modérément la rêne du dehors de l’épaule gauche du cheval. Le produit de la double combinaifon de la rêne du dedans » aidé par l’éloignc*