Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/174

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M A N ffîeffion qptit mène les épaules » l’écart au& contient le corps, le foutien qui gouverne les hanches. La teniîon a lieu chaque fois qu’une main arrondie ou cambrée augmente en valeur la rêne qu’elle tient. Pour que la prefiîon opère fur le cheval, il faut qUe ie cavalier approche la rêne de l’épaule qu’il veut preflcr. L*ècart fe fait fentir auffitôt qu’une rént arrive à la hauteur de la cuiffe du cavalier ; & la mêxne rêne écartée pafle au foutien, fi de fa cuifle le cavalier la remonte au niveau de fa hanche. Comme il y auroit autant à’injuftice à vouloir qu^un élève, Quoique montant un cheval bien mis . aux airs, traçât avec la feule main de la bride > rimoienfîtë clés combinaifons qui peuvent fortir de ces huit effets des rênes, que d’exiger qu’.un écu^er fut reftreint au même expédient vis-à-vis du jeune cheval qu’il inftruit, on a divifé les huit temps de main, qui leur donnent TexiAence dans trois manières de les compofer. La première s’appelle mener les rênes féparées. On connoit la féconde fous la dénomination de mener les rênes réunies dans’la main du dehors » en s’aidant de la maîa du dedans. La troifiême fe nomme mener de la feule main gauche. Je vais enfeigner comment on mène un cheval les rênes fèparées. Première façon dt miner U cheval au pas dcoUf Ut rênes fiparées.

La pofition à donner aux deux mains pour mener les rênes féparées, n’embarrafle pas longtemps un élève qu*on avertit qu’elles doivent repréienter la main feule. Accoutumé ^ des la première leçon des éléments, à placer fa main gauche à la hauteur & vis-à-vis du nombril ; à la tenir éloignée de la felle, ainfique du corps, d’environ quatre doigts ; à maintenir les ongles tournés vers le ventre ; à conferver le petit doigt exaâement audefTous du pouce ; enfin, à laifTer les jointures du milieu des doigts abfolumeat oppofées à los du coude ; il avance, fans héfiter, les mêmps phalanges des doigts de la main droite auprès de celles de la main gauche f &jlne lui refle, pour arriviy au fini’de la pofition des deux mains, qu’à les reculer, jufqu’à ce que les pouces » dont alors Içs extrémités fe regardent > foient perpendiculairement audefTus des épaules du cheval. Je pourrons peut-être ne pas ajouter que chaque rêne entre » comme dans la main fenle, par le petit doigt de la main qui la dirige, & fort par le pouce qu’on appuie de même ferme defTus, afin d’empêcher qu elle n’échappe. Mais je crois indiipenfable do rappeller que la condition exprefïe du pli exige la tenfion plus op moins continue de la rêne du dedans. Or, dans la fuppofition de la feule m^in gauche, cette t^nfion ne pouvant jamais avçir lieu qu’avec l’arrondlfTement pu le cambrer, fuivaqt la direâion oii on efl, & ces ieux opérations de la main metfant tou-Î’our ^ la rêne du dedans au^deiTous de celle du delors, il faut, tant qu’on travaille les rênes fèpafèp ^, c(uel4 vmOi di^ del^orç primç cpnAs^menc M A N 1^3

celle du dedans. £n conféquence » après avoir falué, au lieu de prendre le bridon avec la main droite, on fepare les rênes tel que je viens de l’indiquer f mais en même temps on a l’attention de baiffer la main du dedans > de manière que le pouce de cette main fe trouve au niveau du petit doigt de la main du dehors. Reprenons aduellement la fuite ordinaire aux leçons de manège, &repré*. fentons-nous 4’élève entrant, de gauche à droite, avec rintention de travailler au pas d’école. A peine le cheval a-t-il formé quelques pas droit de tête, d’encolure, d épaules, de corps & de hanches, qu’on voit l’éleye faifir avec adrefle la pofition avantageufe de fes deux mains perpendi* culairement placées au-deflus des épaules du che «  val, pour chercher à le mettre dans la main > fit fucceffivement à l’afleoir fur les hanches. Lorf^ut la répétition calculée des demi-arrêts, qu’on fait être le ralTembler de laâion, a fait exécuter ces deux conditions préliminaires dti travail, on fonge aui ! i «  tôt k remplir la troifiéme. C’eft alors que U main droite, aâuelle du dedans, noa-feulement aban «  donne à la main du dehors la primauté qui lui convient 9 & qu’elle doit conferver, mais encore qu’elle racconrcit la rêne du dedans, & afin de la placer très-près de l’épaule droite du cheval, & afin que fa tenfion lui donne le pli du même côté. Comme je ne foupçonne pas qu on ait oublié les pofitions indicatives de la tête du cheval venu dans la main ^ & régulièrement ployé, & que j’ai ci-devant appris à diftinguer le cheval qui travaille fur les hanciies, d’avec celui qu’on écrafe impitoyablement fur les jarrets, je me contente de renvoyer aux feâions précédentes les leâeurs dont la mémoire feroit en défaut^ & je pourfuis. Le cheval bien mis dans la m ; iin, fufEfamment afGs fur les hanches « & noblement ployé fur le dedans, le cavalier doit s’occuper du foin intéreffant de rendre & reprendre trésfouvent, dans la crainte que la fenfibilité des barres ne s^émoufle defTous la preffion trop continue du mors. La pre-r miêre fois que j’ai fait fentir la ncceffité de rendre la main & de la reprendre, c’étoit aux éléments, où l’élève menoit de la fe^ile main gauche. On lui confeillealors.de baiffer Tavant-bras, en augmentant le creux du defTiiç du poignet ; comme, pour refiituer aux rênes la quotité que la main rendue Iftrur, ôte 9 il efl enjoint dp remonter lavant-bras » en bomi ; >ant la même furface du poignet. Âéhiellement qu’on mène les rênes féparées, & fur-tout d’après Tobfervation précédente, qu*à cette manière de mener, les deu)f mains doivent repréfentcr la main feule, on pourroit en conclpre qu’il faut encore baiffer & remonter les mains, pourvu néanmoins qu’elles reftent dans la proportion où elles fe trouvent, c’ef^-à-dirp,. celle du dedans confervée plus bafle, & çlus près de l’épaule du cheval que celle du dehors. Toute jufle que paroît cette induftion, je vais démontrer qu’au travail la façon 4’opérer ç^i dçvu a^ons i rendre Si puis reprendre