Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/192

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M A N Vivifions mobiles du cheval fit imaginer ^aflre différents airs de manéze, qui miflent ces portions mouvantes 9 pour ainh dire » en détail dans la main dtf cavalier.|L*élève en connoit déjà trois ; le pas d’école t dont Tempire fe borne au pli : l’épaule en dedans, qui maicrife ravant-main entier : la hanche » autrement les deux bouts en dedans, avec lefcniels on gouverne derpotiqueroent ràr^ére-main. Refte à prendre connoillknce d’une quatrième manière de tendre les ri ; flbrts du cheval, qui Texcite à conduire diagonalemenc chacun de les bipèdes » qu’on Yoit alors frayer deux ptfies très dlftinâes. Confidérée feulement comme air de manège, cette dernière façon de marcher peut paroicre extraordinaire ; mais la bifarrerie qu on fe croit en droit de lui reprocher difparoic, aufli-tot qu’on fe rappelle qu*il eft de règle Ariâe » en équication » de tellement entretenir la combinaifon conAirutive de chaque leçon, que les évj>lutions qui leur font propres » loin aen altérer le caraflère primitif « doivent toutes en émaner. Or, oii feroit la poflîbilité de conferver au cheval la fieure demi-circulaire que lui donnent » & la tête & la hanche en dedans, ft les Rangements de main de la troifiéme leçon du travail avoient encore lieu fur une feule piAe, comme aux précédentes î Auffi ne fe permet— on jamais de di* v » fer ce troifiéme air terre-à— terre autrement que par le jeu des deux bipèdes conjointement dirigés lur un plan diagonal. Lorfque j’adapte les changements « de main exécutés fur deux piftes à l’air de la hanche 9 ou des deux boucs en dedans ^ je ne prétends pas en priver les autres airs de manège. Cependant j’obferve que, conformément à la règle générale ci-deffus rapportée de tirer les différentes évolutions du f9nd inème de chaque leçon, eelk de l’épaule en dedans eft évidemment la leule avec laquelle la marche fur deux piftes foit incompatible : incompatibilité qui met la dernière main à roth pofition intrinsèque toujours exiftante entre l’épaule JSc la hanche en dedans*

Du Changement de main exécuta fur deux pifles. On dit qu*un cheval change de main fur 2 piftes, lorfqu au lieu d’entrer droit d’épaules » de corps » de hanches » dans chaque ligne obliqne qui divife la carrière, il s’y prélente de profil, enforte eue le corps glifte iur la diagonale ; que les épaules paften^au-de{^us, & que les hanches reflent audeftbus. Il faut donc, pour avoir un changement de main fur deux piftes, exécuté félon toutes les règles de réquitation, que le cheval, ployé furie dedans, entame l’évolutioff par le chevaler de la jambe de devant du dehors, & qu’il l’achève avec une enjambée pareille & proportionnelle de celle de derrière du dehors, afin que le jeu des jambes 3 & 4 imite parfaitement Taâion des jambes i & 2, Ccmment on exécute un Changement de main fur deux piftes »

Rapprochons les deux circouftances effentielles M AN 181

au’^IfaDgcment de main exécuté fiir deux piftes ; & nous apperceyrons que cette évolution dépend uniquement de l’adrefle avec laquelle on répane les 11 de chaque colonne vertébrale fur les deux ïambes du dedans, à mefure qn*oa veut avoir le chevaler fucfcffif des deux jambes du dehors. Ainfi^ le pli donné par h tenfion de la rêne du dedans ^ ce fera d abord à la prefiîon de la réoe du dehors, non-feulement qu’on fera redevable de la réparti** non des i a de ^avan^main fur la jambe de devant du dedans » mais la puiflànce pulfative de la même rêne déterminera les ta de rarriére-main ^ cJuTrger la jambe de derrière du dehors : prei « iére opéra* tion des deux rênes, qui engage la jambe de de*’ vant du dehors i chevaler celle du dedans » 8c d’où réfulte aufli-tôc l’écart tranfverfal de la jambe de derrière du dedans. Ce feront enfuite, oc la preffion légère de la rêne du dedans, & le fontienua peu marqué de la rêne du dehors, qui, produifant la contre-pofition des 24 de la mafte, aâuellement étayés par les jambes de devant du dehors & de derrière du dedans, qui, dis-je, favoriferont autant l’écart de la jambe de devam du dedans, que le paftagetmitatifdelajambe de derrière du dehors.

Des CQntri’skanpmetus de main exituUs fur deux pifles.

La tournure demi-circulaire que le cheval com* biné, la hanche ou les deux bouts en dedans, eft obligé de fe donner » reconnue trte— analogue à l’exécution des changements de main fur deux piftes, on ne doit pas trouver étonnant que le troifiéme air terre-à-terre réunifl’e les variétés hicceffivenient imaginées, & pour rendre le travail plus intéreffant, & pour faire valoir la précifioo du cavalier, & pour faire admirer lobeiiTaoce du cheval. Tels font les contre-changements de main ; les renverfements d’épaule ; les voltes, toutes variantes du changement de main fur deux piftes, yaX portent le même carââère d*exécution, fc dont je vais rendre compte avant que de reprendre le fil de notre leçon, dans la crainte auedes digreC> fions trop multipliées ne puififent otftraire les lecteurs

Ce que cVj ? qu*un contrt-ekanpmeni de main exécuté ^ur deux piftes*

Quelle que foit la manière doat Op-fe décidée contre^changer de main, c*eft M^joùrs interrom* re Taâion d’un cheval qid traverfe jaiâgâtti|cnâeiic a carrière par un changement dé main, & l’obliger à revenir fur k% pas^ en fe fervant de la même combihaifoa, comme s’il partoit de la pifte ou oq avoit intention de le mener. Au moyen de quoi » *-. l’évolution aâuelle n*étant autre que la pnicédeme, mais exécutée en fens contraire, le dedans prend la place du dehors, qui devient à fon tour le dedans. En conféquence, lorfqu’on veut contre- » changer de main fur deux piftes, fans enfireindre les loix du changement de nuin également fiu( i