Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/193

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1^2 M A N ^ « feux pHlcç, on commence par déployer le cheval lever des quatre jambes du cheval, gelle de devant & de derrière qu’on allégeoit avec foin comxhe jambes du dehors pendant le changement de main fur deux pifles, & ce « pour faciliter leur chevaler oblique, métamorpholées en jambes du dedans » lors du contre— changement de main auffi ûir deux piftes, & en cette dernière qualité 9 chargées dles 12 de leur colonne > attendent à préfent » pour fe mouvoir, au^elles aient été primées, par celles qui les feconaoient avant l’interruption de la première évolution »

Comment on exécute un contre-changement fie main fur deux piftes,

Puifque les clrconftances du changement de main font encore les mêmes au^contre— changement de main, on n’a donc aucune innovation à faire pour la nouvelle conduite du cheval. Ainfi la feule difficulté doit être de chercher un temps qui marque très-fenfiblement le point de féparation entre ces deux évolutions. Or, de touts les temps de main dont nous connoiflbns la valeur, il n’en eft aucun qui puifTe, je ne dis pas remplacer, mais équivaloir au demi^arrér. En effet, fans le fecours de ce temps intermédiaire, comment pouvoir faire précéder la féconde combinaifon— à donner au cheval par la deftruâion indifpenfable de la première ? D’ailleurs, n’eft-ce pis au moment cil le demi-arrêt eflace le pli, que le dedans & le dehors difparoiifent ? Alors, incertain de l’impulfion qu’il va recevoir, le cheval, abfolument fur le droit, refte un inAant dans Fattente : înaâion, toute momentanée qu’elle paroît, qu’il faut employer à redonner promptement le pli fur le nouveau dedans, que le pert de la tète du cheval éta|)lit par fon feul fait. Du même temps on ramène fur l’épaule dn cheval la tint nouvellement conftiruée du dehors » afin que la preffion qu’elle produit excite le chevaler de la jambe de devant actuelle du dehors. Enfin, avec le foutten de la même rêne, on détermine le paflage fubféauent &fem » bUble de la jambe de derrière du dehors. Dti Ttnvirfvnitui A*^uUs exécutés fur deux pifles. Le plus ingrat de touts les airs de manège qu^on putffe exiger fv** d^x piftes, celui qui réunit le plus de défavantaget pour le cheval » & dont l’exécmion fait le moins dlionneur au cavalier, efl, fans contredit, le reoverfement d ! épaules. Aulli ^ doit-on prefque toujours (^ faire prier pour employer cette évolution, & encore ne jamais la demander au cheval, qu’après avoir captivé la bienveillance des fpeâateurs par un contre-changement .de maiii exécuté félon toutes les règles de l’art, M AN

Ce que cejl qu^un renverfement ^épaules exittué fur deux piftes.

Je fuis intimement convaincu que le renverfement d’épaules exécuté fyr deux piftes feroit banni de toute école bien dirigée, (ans l’ufage dont il cfl pour atténuer la réfiflance de quelques chevaux indociles, ainii que je me propofe de le démontrer dans l’art de dreiTer les chevaux. Il efl confiant que les élèves doivent regarder avec affez d’iodîftérence la combinaifon de l’épaule renverfée, pnifqu

  • elle ne leur apprend rien de nouveau : je dis

plus, au moyen du défagrément inévitable de coucher fur le dehors le cheval qu’on mène tes épaules r en ver fées, il ne feroii point du tout étonnant qu’on répugnât à demander ce genre de travail. En effet, qu’eft-ce au’un renverfement d’épaules exécuté fur deux piftes ? finon un contre changement de main auffi fur deux piftes, pendant lequel on ne déploie pas le cheval. Or, on apperçoit aifément que cette feule omiffion fuffit pour ternir le brillant du travail. Premièrement, en ce que le plan de la leçofi, qui refte dans le même état « laifTe le de^ dans & le dehors tels qu’ils étoîent lors du contrechangement de main fur deux pifles. Seconde* ment, en ce que les jambes de devant & de deri rière du dedans, par leur chevaler inverfeau pli » entraînent évidemment l’équilibre fur le dehors ; enforte que, non-feulement les difficultés, qui donnent du relief au contre-changement de main fur deux pifles, s’évanouiffent au renverfement d’épaules également fur deux piftes, pour faire ’place à la plus infîpide combinaifon que l’équitation admette, mais encore, qu’en raifondu pli coi^ fervé, circonftance qu’on fait être indicative de la répartition des xi de l’avant-main inclinés fur l’épaule oppofée, on ne peut éviter an cheval, réellement porté du dedans fur le dehors, une pente 3ui devient fi préjudiciable à fon aplomb. Ce n’eft onf pas avec l’intention d’eofeigner un nouvel air de manège que j’entreprends la defçription du ren «  verfement d’épaulçs fur deux piftes,)’ai pour b « t de faire connoJtre une manière de calculer les maffes du cheval ; calcul qui n’a précifément d’autre pafïe-port que le produit, fl j’ofe le dire, rebroufle d’une combinaifon inverfe.

Comment on exécute un renverfemem ^épaules fur deux piftes.

Quelque peu d’eftime que mérite fe renverfement d’épaules, pris comme air de manège, cependam, puifqu’en confidération de fon utilité future pour réducation du cheval, on le fouffre encore dans les académies, il faut que notre élève, qui ne doit rien ignorer de ce qui concerne l’équitation, foitînftruit de la méthode particulière à cette dernière évplution. En conféquence, lorfqn’au lieu de contre-changer de mahî, on fe dérermine à retourner dans la pifte paf un renverfement d’épaules, C](écuiè Tur deux piftes j, on emploie d’abord lei