Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/212

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. M A. N Mais rcvenohs aux leçons de mon cavalier ; après avoir démontré fa pofiti#n, il me refte à fixer la martfhe qu’on doit lui faire fuivre pour la confolider ; & i indiquer la fuçceffion des leçons qu’il doit recevoir. Je n’entrerai que dans les détails des opérations qui fervent à mener le cheval parfaitement drefle, car c’eft de rinftruâton de l’homme dont il s’agit feulement ici, la féconde partie de cet ouvrage traitant fuffifamment de celle du cheval. Il ii’eft pas douteux que la jufiefle de la podure de l’homme fur le cheval influe infiniment fur Tobéiflânce de ce dernier ; il faut donc s’attacher premièrement à la conferver, & fecondement à rendre les opérations des mains & des Jambes du cavalier fimples 9 faciles » & indépendantes du refie du corps.

Prtmiirt leçon.

Le cavalier prêt à marcher fera placé, ainfi que taous l’avons déjà dit, fur un cheval drefle & fage ; il fera fans étriers » parce que fes cuifies n’ont pas encore acquis le degré d’allongement dont elles font fufceptibles ; les mains ieront placées ainfi que je l’ai indiqué plus haut, tenant chacune, une rêne du bridon. Il faut fe garder de mettre le cheval en bride, parce que les commençants font fu*ets k fe tenir à la maia, & par conféquent à d^ter a bouche de leur cheval ; d’ailleurs il eft néceiuiirc de leur expliquer & faire fentir l’eiFet des rênes, & le bridon devient beaucoup plus commode pour cet objet.

Afin de Commencer par le inouvement le plus fimple & le plus aifé, on mettra le cheval au pas, fur « ne ligne droite A B, ()^. 1 5 En le (uppofant arrêté au pcnnt A » pour fe porter au point B » fes bras, qui ne font qu’àoemi tendus ^ fe baifl*eront également, & aflez pour donner pleine liberté au cheval de porter fa mafle en avant, mais pas aflez pour qu’il n’exifle plus aucun fentiment entre les mains du cavalier & la bouche de fon cheval.

Par une fimple flexion dans les deux genoux, le cavalier fera fentir les premières aides de fes jambes au cheval, en fe fervant des moyens que nous avons expliqués en parlant des aides, & en obfer^ant de mettre beaucoup d’égalité dans les deux plis des genoux, afin que la direâion du mouvement foit fur la droite A B. Car mon cheval efl drefle, comme on le verra par la fuite, à fe poner à gauche fi la jambe droite de l’homme donne plus d’aide, & à droite fi c^ft la gauche qui en donne le plus. La ligne droite eft, dans ce casci, la réfultante de deux forces égales en direâion oppofée. Je préfère les manèges découverts pour initruire les nommes, parce que, n’ayant point le fecours du mur pour contenir leurs chevaux droits, ils font obligés d’employer leurs deux jambes avec ^uftefle ; au lieu que les écoUen habitués aux manèges fermés de murs, ne travaillent ordinairement qu’avec lajambe de dedans, Ci fe trouvent — Ei^mtation, Efcrimt & Danfe^

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très-dérangés lorfque le muHeur manque. Il eft évident que la pofition la plus avantageufe au cheval, eft ceUe dans laquelle il fera parallèle à la ligne i, a, puifqup ç^Ue qu’il fuit lui eft parailele, &quMnepeut la quitter fans allonger foa chemin. Toute Tattentio » du cavalier doit donc être portée à contenir (on cheval dans cette direction ; il y aura pe^ de peine, puifque mon cheval eft drefle ; ii lui fufÇr^fiwJ&nentd’opéfw toujours en proportion de laloateuroud^ la viteffe que le cheval mçttroit dans foi) allure. : • Nous avons vu quelepoiys établi d’aplomb far fa bafe, étoit placé le plus folidement poflible, mais que fi cett^ bafç, ou le corps du cheval, venoit à fç porter en avant, lé corps de Ihomme tomberoit néceflàirement çn arrière, fi quelque Suiflance ne le fouteaoit & ne— lattiroit en avant, bus avons Remontré que ^a réfiiltante du poids des cuifles & des jambes emportées av « c le cheval, faifoituncft’ort capable de foiueiir x » corps, & i empêcher de tomber en arrière ; mais fi cette lot eft (uffifante pour l’équilibre, lorfquè le cheval eft dans un état de mouvement uniforme, elle devient infuffifante, dans l’inftaJic où l’animal pafle de rétat de repos, à l’é^t de mouvement 4 parce que l’acoup de ce changement d’état donne une impuU fion au haut du corps de l’homme qui « end a le laiflfer en arrière ; ficplqs il y aura de diflèrenoe entre l^repos & la vîteflTe, plus l’à-coup & l’impulfion feront. confidérablcs, & plus auffi l’aplomb de l’homme fera difficile garder. Il « ft donc premièrement bien eflentiel de n’empbyer aucune force dans les opérations des jambes, qui leur feroit perdre dej eflbrt qu’elles fonr par leur pefanteur, conjointement avec les cuifles, pour attirer le corps en avanr.

La partie immobile, emportée avec le cheval qui fe meut direâement, attire néceflàirement le corps de rhomme, auquel elle fert de bafe ; les points du corps les plus près des kSts de l’homme feront ceux qui feront les phis attirés, ft cette force d’actraOion en avant diminue proportionnellement en s’approchant du fommet de la tète de l’homme ; c’eft ce qui fait que, fi dans un moment inattendu, un cheval pafle fubitement de l’état de repos au mouvement direâ, les reins de l’homme cèdent à l’impulfion, en âéchifl ! ant en avant, & le haut de fon corps refte en arrière ; il eft donc néceflTaire que l’homme fe précautionne, non-feulement par une réfiftance dans fes reins, mais même que fes mufdes lombaires donnent une l^ère impulfion à fon corps, pour le porter parallèlement en avant a Tinftant delà motion de l’animal ; il eft inutile d’expliquer ainfi le principe en donnant leçon, il futtit de dire à l’homme, comme aiétfaode générale, que tout votn corps ft font, en avant tm même temps que l^animat, car ce mouvement dans lef moules lombaires eft aufii natiiirel à cheval mi’î pied.

Le cberal & Inomme^ piis en mouvement avec Ce