Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/222

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• M A N Ûàït de prévenir ces loftants où le cheval Ce rai-Jenth, & qu’il le çhàcie vigoureufenient de la gaule ou des éperoQS : fur de tels chjsvs^ux,. la main ne doit abfolument faire aucun effet, puifqy’elle eA faite pour arrêter la mafle : celui qui tient la chambrière doit aider les mouvements du cavalier : cette défenfe eft une des plus grandes marques de foîbleŒ dans les chevaux, elle eft commune à ceux qa’o^ travaille trop jeunes ; c*eft pourquoi je recommande encore beaucoup de douceur & de très-courtes leçpns.

Il eA des chevaux qui, après s*étre ainfi arrêtés court, fe cabrent, c’eft-à-dire, enlèvent les jambes de devant, & rejettent tout le poids de leur corps ftlKc^les de derrière ; cetie fottife e.ft dangereufe ; eïTéeft fouvent occafionnée par la trog grande feniioilité de la bouche ; inquiétés par les jnains d$i cavalier qui,.travaillant avec trop de force, rejette le poids de 1 avant-main fur Tarrièremain, les chevauk colères qu’on veut forcer k Tobéiflânce & redreâer à une rêne, font fujets i fe cabrer pour chercher à s*y fouftraire ; il faut s’appliquer à prévenir ces inftants, ce qui eft tréspoibble, parce que le cheval ne peut le cabrer en marchant, il faut abfolument qu’il s’arrête, & que fes jambes^de derrière viennent prendre un poin ; d’appui fous le centre de gravité ; dans ces inftants on doit le porter vigoureufement en avant, & le châtier d’un coup de gaule derrière la bot<e : mais fi le cheval a été fi prompt que vous n ayez pu ie prévenir, ou û malgré vos aides & votre châtiment il a refufé d’aller en avant, il faut dans 1 infiant de la pointe lui rendre tout abfohiment, & que la charnière de vos reins » bien moëlleufe, permette à votre corps de fe mettre en avant, comine il eft démontré (/^. i6).

Le corps du cheval étant dans la diredion C D, & le corps de l’homme dans la perpendiculaire A B, lorlque le cheval enlève le devant, & qu’il change fa direâion C D en C K, ft celle de l’homme A B fuivoit le mouvement du cheval, elle fe trouveroît toujours perpendiculaire an cheval & dans la direôion F O H ; mais comme nous avons démontré précédemment que le corps de, 1 homme ne devoit pas être perpendiculaire fur le cheval, mais bien a Thorifon, il faut donc qu’à mefure que le cheval s’enlève, la charnière des reins de l’homme fe plie, & permette au corps de refter dans la direâion A B, afin que fa verticale fe trouve toujours ne former qu’une feule & même ligne droite avec celle du cheval*

Le moelleux dans le pli des genoux eft eftentiel dans le moment, afin que les jambes foient près du cheval, fans le ferrer ; & que par leur poids elles fervent à contenir les feffes dans la felle ; les jambes, bien relâchées dans leur ligament, prendront d’elles-mêmes cette pofîtion que leur donnera leur pçfanteur*

Le moindre coup de main eu de jambe pourroit bJrç renverfer le cheval ; il faut donc une cefta•M AN ut

(Ion entière de moqvenaenf ^lelâ part de l’homme ; & qu’il attende, que la points finie, le cheval foie prêt à reprendre ; t erre ; go^r lofs fes deux éperons doivent fe fermer £l le pincer vigoureufement ; il ne fera plus po0îhlê au cheval de fe renverfer, parce que pour recommencer une pointe » il faut qu’il 4>renne un nouveau point d’appui à terre, & les éperons faifapt leur ^et avant, il fera obligé d’y obéir.,. ^

Celui qui tient la chambrière doit en faire ufage p & aider le cavalier, en châtiant le cheval à la croupe, fur —tout fi on q^int qu’il fe défende aux éperons.

Les jeunes chevaux, qui commencent à avoir de la force dans les reins, font des pointes par gaieté ; il en eft qui ne s’enlèvent qu à une très-petite diftance de terre ; ceux-là ne font nullement dangereux ; mais il eft toujours prudent de ne pas leur en laifîer contraâer 1 habitude, parce que les jarrets feroient bientôt ruinés ; les chevaux qui font fujets à faire des pointes font ordinairement légers. Il eft des chevaux fujets au défaut oppofé à ce* ^ lui que je viens de décire, c’efl %dire, qui, au lieu d’enlever le devant, prennent un point d’appui fur cette partie, enlèvent leur croupe, &, détachant leurs jambes de derrière par une viva extenfion, opèrent ce que nous appelions la ruade* Lorfque le cheval rue, le cavalier doit, fans déplacer fa partie immobile, relâcher le |)as de fes reins, en mettant le corps en arrière, afin que la direâion B A du cheval {fig » i7>) venant à fe chan-^ ger en B C, la fienne n’en fuive pas le mouvement en HOK, mais rcfte en D O N. pour fe trouver toujours perpendiculaire à l’horifonf » de manière que fa ligne verticale & celle du cheval foient toujours confondues en une feule ligne droite. Le cavalier doit auffi, en pliant fes genoux, porter fon cheval en avant, en foutenanc un peu les mains s’il s’enterroit trop. n eft des chevaux chatouilleux, que les moindres, mouvements du cavalier font ruer ; il faut les monter fouvent & peu. L’éducation que nous donnons aux chevaux, contribue beaucoup, comme je l’ai déjà dit, à leur former le tempérament, & fouvent a les rendre plus ou moins vijgoureux : fi on montoit les jeunes chevaux plus fouvent, ils feroient d’une bien plus grande refTource, fur-tout pour la guerre ; leuj corps s’accou ; umeroît au travail ôc en fouffriroit moins : il eft d’ailleurs contre nature, de tenir un animal aufti fort, vinet— quatre heures enchaîné dans la même pofîtion ; fes mufcles dans Tinaâion ne prennent aucune vigueur ; je voudroi^ qu’on ne ménageât les jeunes chevaux que fur la manière de les travailler feulement, c’eft-à-dife, qu’on proportionnât leur allure à leur force, mais ((u’on les fit travailler au moins deux heures par jour, à l’âge de cinq à fix ans. D’autres ruent par foiblefle de reins ; d’autres, parce qu’ils ont les hanches hautes & le garot bas. Il £iut, règle générale fur les chevaux rueurs, faire travailler les jam-Ddi,