Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/229

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2, 8 M A N direâion. A fi par les épaales de foti cheval » for*^ mera un temps d’anét avec fes deux rênes, & fermera fa jambe gauche pour porter la mafle à droite : ùl jambe droite n*aura d’autre effet, que de fe fer* mer légèrement pour empêcher le cheval de reculer, il continuera à porter la main gauche à droite faifant fentir la rêne droite au cheval, aflfcz pour lui indiquer la détermination de fa marche fur cette nouvelle ligne, & il fentira un peu plus fortement la rêne gauche,. pour contenir fes épaules, pendant que Taâion fuivie & continuelle de fa jambe gauche, entretiendra le mouvement de la mafle à droite, & contiendra les hanches vis-à-vis des épaules. Le cheval, fuyant la jambe gauche, fera obligé de faire chevaucher les jambes gauches fur les droites. Ici le mur eft d’un grand fecours, en ce qu’il aide le cavalier à contraindre le cheval à Tobéiflance ; cette leçon s’exécute toujours avec d’autant plus de fuccès, que le cheval a pritnitlvement acquis plus de fouplefie. Il en eft pourtant qui s’y dérendent, foit en reculant, foit en fe jettant fur la jambe gauche du cavalier au lieu de la fuir ; alors, il faut augmenter les moyens d’y forcer le cheval ; on lui mettra un caveçon, dont un homme à pied tiendra la longe, près du mur & à la gauche du cheval : Tinftructeur fe placera auiTi à gauche & en arrière du cheval, auquel il montrera la chambrière, & dont il Vaitaquera fortement, s’il refufoit l’obéiflànce à la }ambe gauche du cavalier, & il lui en enyelopperoit la croupe, s’il reculoit : l’effet du caveçon eft d’arrêter les épaules par de légères faccades, fi elles cheminoîent trop viveincnt, ou fi, malgré l’effet de la rêne gauche, elles tournoient à droite. Les petites défenfes des chevaux à cette leçon ne doivent point étonner ; les précautions & les tnoyensqueJeVîens d’indiquer, employés deux ou 3 fols, fufEient pour aflurer l’obéifTance du cheval.

! Le cavalier doit avoir la plus grande attention, à 

ce que fon affiette & fon corps ne reftent point à gauche, tandis que le cheval chemine à droite. Il faut dans cette leçon, comme dans toutes les occa. fions poflibies, que fes feffes foient chargées bien également, & que la ligne de fon corps conferve une pofitîon verticale à l’horifon. Arrivé au coin li, ceux qui tiennent la chambrière & la longe du caveçon doivent pafTer du côté droit, & le cavalier doit, pour reveniir à gauche, employer les moyens contraires à ceux que nous venons d’indiquer, pour cheminer à droite.

Il faut attendre que le cheval foit bien obéîffant à cette leçon, pour lui donner celle des pas de côté fur les cercles, c’eft-à-dire, avant de lui faire faire le mouvement du fécond rang dans les con-verfions.

A moins que le cheval ne fo ? t très-afloupli, très-obéiifant, & celui qui le monte très-inf^ruit & très-familiarifé avec ce genre d’exercice, lorfqu’on voudra fîire exécuter au cheval le mouvement de canverfioB, on lui mettra un caveçon, dont un M A N

homme ï pied tiendra la longe au centre du cercte qu’on voudra décrire : marchant à droite, ]e fuppofe, fur le cercle D, le cavalier fera un temps d*arrêt pour arrêter les épaules, & ouvrira la rêne droite pour les amener fur la direâion d’un rayon du cercle ; il/ermerafa jambe drcHte pour faire cheminer la maffe à gauche, ranger les hanches, & donner au corps du cheval la direâion du rayon. L’aide de la rêne gauci » doit alor^détermîner les épaules à parcourir le cercle D, la jambe drom v continuer à fe fermer, pour faire parcourir an centre de gravité le cercle B « & nécefrairement les hancheis du cheval chemineront fur le cercle A. Oa voit que les mains doivent arrêter & diriger les épaules à entamer le cercle D, & les jambes s’accorder avec leur effet, pour que le centre de gra* vite. & les hanches du cheval parcoureat en même temps les cercles B & A ; la jambe gauche du cavalier eft deftinée à balancer l’effet de la jambe droite, fi le cheval la fuyoit avec trop de précipitatioft, ou qu’il voulût reculer. Celui qui tient la chambrière peut aider à ce mouvement, en fe tenant à droite du cheval pour chaffer les hanches, fi leur mouveilTent étoit trop lent. Il eft affez otdinair ^ue les chevaux fe portent par élan fur le cent^du cercle ; c’eft pourquoi, celui qui tient la longe du caveçon, doit s’oppofer à ce délordre,’en donnant de légères faccades de haut en bas fur le nez du cheval : cela^fert auffi à arrêter les épaules, fi elles avoient trop de tendance à s’abandonner à gauche.

Lorsqu’on aura fait deux tours à droite, on chaa «  géra le cheval de main, en lui faifat^t traverfer le diamètre du cercle, & en employant les moyens inverfes pour le plier à gauche ; les leçons ne doivent jamais être pratiquées qu’au pas r données avec intelligence, elles achèvent d’aflbuplir un cheval, & lui donnent une attention &, une obélffance parfaite, dont on s’apperçoit après la marche , direâe, où le cheval fe place avec la plus grande facilité.

Sitôt qu’on a un certain nombre de chevaux, qui ont eu deux on trois fois cette leçon, il faut les y exercer enfemble fans caveçon » & touts les jours finir ainfi kur travail d’école »

Des Sauteurs.’

En ramenant l’art de l’équiratîon, au feul objet de dreffer les chevaux, peur nous rendre’des fervices vraiment utiles ^ nous éloignerons de nos écoles de cavalerie tout ce qui eft connu aujourd’hui, fous le nom d’airs relevés : nos leçons fe borneront à parcourir différentes lignes, tantôt à droite 9 tantôt à gauche, fur les trois allures, & à faire quelques pas de côté ; nous fimplifierons notre langage, en ne nous fervant que d’expreffions connues & familières dans la cavalerie, & notre travail aura, dès fon commencement, une diftribution fimple & utile.

Nous rejetterons entièrement l’ufage des fautsursj